Aux Émirats arabes unis, un téléphérique urbain futuriste se développe
Aux Émirats arabes unis, et plus précisément dans l’émirat de Sharjah, l’un des plus embouteillés de cette fédération, une entreprise biélorusse s’est installée pour développer un nouveau moyen de transport : une sorte de téléphérique urbain.
De notre correspondant à Dubaï,
Aux portes du désert, une navette suspendue à un rail fait des allers-retours entre deux stations dans un centre d’essai. Oleg Zaretskiy est l’un des responsables de l’entreprise biélorusse qui développe ce nouveau moyen de transport. « Bienvenue dans le futur », lance-t-il.
Selon les différents modèles, cette navette sans pilote peut transporter jusqu’à plusieurs dizaines de passagers et se déplacer jusqu’à 500 km/h sur des longues distances. Ce jour-là, la navette n’avance qu’à 60 km/h. Mais ce modèle a pour vocation de relier des immeubles entre eux dans des centres urbains par exemple.
« À présent, nous sommes à l’intérieur de uCar. C’est le nom que nous avons donné à ce transport par câble », indique Oleg Zaretskiy. « C’est un véhicule autonome et électrique qui circule sur des cordes d’acier tendues à l’intérieur d’un rail. Je dirais que notre système est le plus durable et écologique, car grâce à cette technologie, nous consommons beaucoup moins d’énergie que des bus électriques par exemple. »
Des avantages par rapport au transport routier
Cette technologie peut aussi s’adapter au transport de marchandises. Son coût de construction et d’exploitation serait « nettement inférieur à celui des solutions de transport existantes », affirment ses créateurs. Elle présente par ailleurs d’autres avantages par rapport au transport routier.
« Nous avons besoin de trouver des nouveaux moyens de transport innovants. Avec notre solution, on ne détruit par le terrain sous nos pieds. Cela veut dire que lorsque nous construisons nos lignes, nous n’avons pas à détruire des bâtiments, nous n’avons pas à creuser dans le sol. Grâce à ceci, on peut être trois fois moins chers que la plupart des transports disponibles sur le marché. »
Un moyen de servir les politiques publiques locales
Ce moyen de transport est actuellement testé au Centre de recherche, de technologie et d’innovation de Sharjah, aux Émirats arabes unis. Le soutien accordé par cette entité gouvernementale à une entreprise étrangère est aussi une manière de servir les politiques publiques locales.
« Comme vous le savez, le secteur des transports et de la logistique est un sujet important maintenant », rappelle Hussain Al Mahmoudi, le patron de ce centre. « Récemment, un couloir logistique très ambitieux a été annoncé entre l’Inde, les pays du Golfe, dont les Émirats, et l’Europe. Il y aura besoin de nouvelles technologies fonctionnelles. Ce nouveau moyen de transport développé ici est juste un exemple des technologies que nous avons dans ce centre. Pour nous, c’est donc une illustration de la manière dont nous allons aborder ces opportunités. »
Prochainement, ce nouveau moyen de transport pourrait voir le jour dans les villes émiriennes comme celles de Sharjah, Dubaï ou encore Abu Dhabi. Il devrait aussi être exporté à l’étranger.
Par :Nicolas Keraudren
RFI