Réchauffement climatique : un officiel prône la promotion des réfrigérants naturels
Mbour, (APS) – Le directeur de l’environnement et des établissements classés, Baba Dramé, a souligné, à Mbour (ouest), l’importance de promouvoir les réfrigérants naturels qui ne contribuent pas ou peu au réchauffement de la planète comparativement aux réfrigérants fluorés sur le marché.
»Le potentiel de destruction des réfrigérants naturels sur la couche d’ozone est nul’’, a dit jeudi M. Dramé, lors de la journée mondiale de l’ozone célébrée au quai de pêche de Mbour. Il était venu représenter le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, à cette rencontre, axée sur le thème : “Protocole de Montréal : réparer la couche d’ozone et réduire le changement climatique’’.
Le Protocole de Montréal (Canada) vise à réduire de moitié des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Il vise à récupérer la couche d’ozone et à réduire le changement climatique en particulier par le biais de l’Amendement de Kigali qui prône l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), un groupe de gaz synthétiques principalement utilisés pour le refroidissement et la réfrigération.
Il a souligné que l’Amendement de Kigali (Rwanda), ‘’offre une opportunité pour promouvoir les réfrigérants naturels qui ont un potentiel de destruction nul de l’ozone et un faible potentiel de réchauffement global’’.
Baba Dramé a rappelé que “la journée mondiale de l’ozone permet de véhiculer des messages forts à l’endroit des différents acteurs du froid et de la réfrigération ainsi que du grand public sur la mise en œuvre du Protocole de Montréal (…)’’.
Il a visité en compagnie de sa délégation une chambre froide installée récemment sur le quai de pêche de Mbour.
‘’La chambre froide que nous venons de visiter est la preuve éloquente des efforts fournis pour adopter les bonnes pratiques en matière de froid’’, a-t-il loué.
Selon lui, la disponibilité sur le marché de nouveaux équipements et de nouvelles technologies favorables à la protection de la couche d’ozone et au climat constitue un enjeu important pour l’avenir du secteur du froid.
“Le secteur du refroidissement connaîtra de profondes mutations à partir de 2024 avec la réduction de la consommation des hydrofluorocarbures. Il faut s’y préparer dès maintenant en adaptant nos pratiques’’, a-t-il recommandé.
Le directeur de l’environnement et des établissements classés a rappelé que le Sénégal a ratifié, le 31 août 2018, l’Amendement de Kigali, dont l’objectif est de réduire progressivement, d’ici à 2050, la production et la consommation des hydrofluorocarbures, communément appelés HFC, de 85%.
Les HFC ont, selon lui pendant longtemps, été utilisés comme alternatives aux substances appauvrissant la couche d’ozone dans les secteurs de la réfrigération et de la climatisation.
‘’C’est pourquoi, des pays comme Sénégal ont un double défi à relever. Il s’agit de l’élimination totale des hydro chlorofluorocarbones (HCFC) d’ici à 2030 et la réduction de la consommation des hydrofluorocarbures (HFC) d’ici à 2050’’, a-t-il précisé.
MF/ASG/AB