Cap-Vert – Affaire de la pirogue de Fass Boye : 2 migrants évacués à Praia

Sur les 7 personnes admises en soins intensifs depuis mardi après que les autorités capverdiennes ont secouru une pirogue au large de l’île de Sal, quatre sont sortis de l’hôpital et deux ont été transférés à Praia pour bénéficier de meilleurs soins. A Fass Boye, la situation est revenue à la normale même si le calme reste fragile.Par Justin GOMIS – Après les moments de peine, il y a aussi de bonnes nouvelles qui proviennent de Sal, île capverdienne où sont hébergés les migrants sénégalais. Selon Médoune Ndiaye, responsable de l’Association des Sénégalais du Cap-Vert au niveau de cette île, 4 des 7 personnes qui étaient admises en en soins intensifs au niveau de l’hôpital de Sal ont été libérées. Il ne reste qu’une seule encore sous observation, alors que les 2 autres dont l’état de santé ne s’améliore pas ont été transférées à Praia pour des soins plus indiqués. Aujourd’hui, les 32 autres rescapés se trouvent à l’Ecole Ramiro Figueiras d’Espargos où ils sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire composée des services nationaux de la protection civile, de la mairie, de la Police nationale, de la Haute autorité de la migration, du Parquet, de la Police judiciaire et d’autres entités gouvernementales, qui intensifient également leurs efforts pour identifier tous les occupants de la pirogue. Pour l’instant, les sept corps se trouvent toujours à la morgue de l’Hôpital régional de Sal, dans l’attente d’une décision des autorités capverdiennes et et sénégalaises à propos d’un éventuel rapatriement. En attendant, l’ambassadeur du Sénégal au Cap-Vert doit s’y rendre le mardi 22 août pour suivre la situation des migrants, en particulier celle des Sénégalais. Alors que les autorités sénégalaises sont restées aphones depuis la publication du communiqué de la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dès que le drame a été rendu public par Paria. Il faut savoir que cette pirogue, avec 101 passagers à son bord, a quitté la zone de pêche de Fass Boye, située dans le département de Tivaouane, le 10 juillet, à destination de l’Espagne. Après 20 jours de navigation en haute mer, ils n’avaient plus de vivres et 56 d’entre eux seraient morts de faim et auraient été jetés par-dessus bord.La nouvelle avait plongé Fass Boye dans la tristesse et la consternation, mais aussi engendré la colère. Mercredi, les jeunes, armés de pierres et de gourdins, ont pris d’assaut mercredi la rue, pour exprimer violemment leur colère. Ils accusent l’Etat de n’avoir pas déployé dès le début tous les moyens requis pour aller à la recherche de ces candidats à l’émigration. C’est ainsi qu’ils ont brûlé des pneus un peu partout dans la ville, en saccageant des édifices publics sur leur passage.

Il a fallu l’intervention des gendarmes de Mboro et de Tivaouane, à bord d’une quinzaine de pickups, pour ramener le calme après d’intenses accrochages. Les manifestants seront dispersés par les Forces de défense et de sécurité à coups de grenade lacrymogène. Il y a eu une dizaine d’arrestations et une centaine d’individus

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