Senelec – Pape Mademba Bitèye sur la polémique sur les compteurs Woyofal : «Plus tu consommes, plus tu paies»

C’est la loi de la consommation : «Plus tu consommes, plus tu paies.» Le Directeur général de la Senelec a tenté de stopper la polémique sur les compteurs prépayés Woyofal. Pape Mademba Bitèye a voulu être clair devant la Commission de l’énergie de l’Assemblée nationale.

Par Malick GAYE – Les polémiques sur les réseaux sociaux ont fini de jeter le discrédit sur les compteurs Woyofal. La Senelec, détenant l’exclusivité de la commercialisation de l’électricité au Sénégal, peut s’estimer heureuse ne pas avoir de concurrent. Et par conséquent, de garder ses clients. En effet, depuis quelque temps, les clients se plaignent de la facturation «excessive» des compteurs Woyofal. Une situation qui est le résultat d’une méconnaissance de la facturation de ce dernier et surtout de son objectif selon Pape Mademba Bitèye. Le Directeur général de la Senelec s’est livré hier à une séance d’explication destinée à la vingtaine de députés de la Commission énergie de l’Assemblée nationale qui se sont extirpés de leurs vacances parlementaires pour répondre à l’invitation du ministère de l’Energie et du pétrole. «La grille tarifaire répond à une politique d’orientation. Qui veut protéger les ménages vulnérables et surtout économiser l’énergie. Dans l’électricité que vend la Senelec, il n’y a que la sueur de l’agent qui est produite localement. Tout est importé de l’extérieur. Les machines, les pièces de rechange et le pétrole, tout vient de l’extérieur», a affirmé d’emblée Pape Mademba Bitèye pour convaincre son assistance de la nécessité d’économiser l’énergie.

«Comment pousser les populations à économiser l’énergie ?»

C’est à cette question que Woyofal tente d’apporter une réponse. La Senelec «a opté pour ce slogan : «Plus tu consommes, plus tu paies.» (…) Souvent, les gens veulent faire dire au compteur Woyofal ce qu’il ne veut pas dire». D’après Pape Mademba Bitèye, la Senelec compte plus d’1,6 million d’abonnés. Sur ce chiffre, les 980 mille sont issus de la tranche sociale. Cette couche vulnérable ne dépasse pas une consommation mensuelle de 14 mille 446 frs. Et dans l’optique de les protéger, la Senelec a opté pour une grille tarifaire de 3 tranches. La première ne doit pas dépasser 150 kWh le mois, à raison de 91 frs le kilowatt. La deuxième, c’est entre 150 et 250 kWh pour 136 frs le kilowatt. Et la troisième tranche qui va au-delà de 250 kWh, à raison de 149 frs le kilowatt. Ce n’est pas la seule cause de cette perception de surfacturation qu’ont les clients qui achètent pour le même montant et qui ont des crédits différents. «La Senelec ne vous fait pas payer le compteur. Elle le met à votre disposition moyennant une redevance mensuelle à payer pour son entretien. C’est pourquoi, en cas d’incident, la Senelec remplace le compteur sans que le client ne débourse un franc. Elle est payée chaque mois. Si votre crédit vous permet une consommation de 5 mois. C’est à la prochaine recharge qu’on va défalquer la redevance pour 5 mois. C’est 429 frs la redevance», a précisé Pape Mademba Bitèye. Ainsi, à chaque première recharge du mois, 422 frs sont défalqués de la somme avant de calculer, en fonction des tranches, le crédit à consommer. Pour les clients de la 3ème tranche, la Tva, soit 18% du montant, est aussi collectée. «Sur la Tva, la Senelec ne fait que collecter. Ce n’est pas notre argent. Il y a aussi le Toc, une taxe communale que nous collectons et reversons aux collectivités, et qui est payée par toutes les tranches à chaque première recharge de chaque mois», a informé le Directeur général de la Senelec. C’est ce qui explique qu’on va acheter du crédit Woyofal trois fois le mois et qu’on obtient 3 montants différents de kilowatt.

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