Au Mali, l’armée récupère une base de l’ONU convoitée par l’ex-rébellion touarègue

La Mission des Nations unies pour le Mali (Minusma) a indiqué dimanche avoir « anticipé » son retrait d’une base à Ber, dans le nord du pays, « en raison de la dégradation de la sécurité dans la zone ». Le départ des Casques bleus burkinabè occupant cette base était programmé dans le cadre du retrait de la Minusma du Mali, décidée par le Conseil de sécurité de l’ONU fin juin .

La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a annoncé dimanche 13 août avoir « anticipé », pour des raisons de sécurité, son retrait d’un camp dans le nord du pays, que l’armée affirme avoir récupéré « après de nombreux incidents » avec les groupes « terroristes » et malgré les convoitises de l’ex-rébellion touarègue.

« La Minusma a anticipé son retrait de Ber en raison de la dégradation de la sécurité dans la zone et des risques élevés que cela fait peser sur nos Casques Bleus », explique-t-elle dans un message sur X (anciennement Twitter), sans précision sur la date de départ initiale et les effectifs. Elle « invite les différents acteurs concernés à s’abstenir de tout acte qui pourrait davantage compliquer l’opération ».

Le départ de Ber des Casques bleus burkinabè qui l’occupaient était programmé dans le cadre du retrait de la Minusma d’ici à la fin de l’année de ce pays, avec un premier départ intervenu le 3 août à Ogossagou (centre) que l’armée, dans un communiqué publié dimanche soir, dit contrôler depuis.

La Minusma applique ainsi la décision prise fin juin par le Conseil de sécurité de l’ONU de mettre un terme immédiat à la mission déployée depuis 2013, à la demande de la junte arrivée au pouvoir par la force en 2020. Le retrait des quelque 11 600 soldats et 1 500 policiers de dizaines de nationalités doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre.

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