L’Institut d’aéronomie spatiale “en péril” à cause de mesures d’économies
La délégation syndicale de l’Institut d’aéronomie spatiale de Belgique dénonce des coupes budgétaires récurrentes qui menacent ses missions et précarisent son personnel, 70% étant sous contrat temporaire. Elle a interpellé la ministre Vanessa Matz lors de sa visite lundi.
La délégation syndicale de l’Institut d’aéronomie spatiale de Belgique (IASB) dénonce les économies linéaires dont est victime l’institut depuis des années. Elle a remis lundi après-midi un tract à la ministre de tutelle Vanessa Matz lors de sa visite sur place.
La ceinture déjà bien serrée en 2025
Selon la délégation syndicale, ces économies, de l’ordre de 2% par an, mettent “en péril les missions de l’IASB”. “La diminution des moyens accordés par le fédéral aux établissements scientifiques forcent les institutions à chercher des financements alternatifs via des projets de recherche. Résultat: une proportion de plus en plus importante du personnel, en particulier du personnel scientifique, travaille sur base contractuelle (soit 70% du personnel de l’IASB) – soumis aux aléas du financement des projets et sans perspectives à long terme”, détaillent les syndicats dans leur communication.
La délégation précise par ailleurs qu’elle sait déjà que “l’institut ne pourra pas procéder à de nouveaux engagements cette année et que les départs à la pension en 2026 ne seront pas remplacés”. “Pourtant, les contributions innovantes de l’institut aux missions spatiales ne seraient pas possibles sans un financement à long terme. Grâce à son expertise unique dans l’étude de l’atmosphère, l’IASB joue un rôle-clef sur la scène internationale dans la compréhension de la pollution atmosphérique et de la crise climatique”, ajoute-t-elle et que “continuer à diminuer la dotation, c’est aussi rendre l’IASB moins compétitif dans les appels à projet”, concluent les syndicats.

