À Rome, les pays méditerranéens jettent les bases d’un fonds commun sur les migrations

Au palais Farnèse, siège du ministère des Affaires étrangères italien, les dirigeants ou ministres de 23 pays se sont retrouvés ce dimanche 23 juillet pour une conférence organisée par l’Italie sur le développement et les migrations. Giorgia Meloni ressort triomphante de sa conférence internationale, estimant l’avoir réussie au-delà de ses attentes.

Avec Pierre Benazet correspondant RFI à Bruxelles, 

Orientée sur une coopération entre les rives de la Méditerranée, cette conférence était ouverte aux pays du Sahel, de la corne de l’Afrique ou du Proche-Orient. Dix-huit d’entre eux étaient représentés, souvent par le chef d’État ou le Premier ministre, en particulier l’Émirien Mohamed ben Zayed ou le Tunisien Kaïs Saïed

Giorgia Meloni ressort triomphante de sa conférence internationale, estimant avoir réussi au-delà de ses attentes. D’une part en termes de participation avec la présence de neuf pays d’Afrique et neuf du Proche-Orient. D’autre part en termes de décisions, car les émirats ont annoncé une première contribution de 100 millions d’euros à un futur fonds de développement. Le protocole d’accord avec la Tunisie est pour les Européens le modèle de coopération entre tous les pays impliqués dans le phénomène migratoire. Lors de cette conférence de Rome, c’est ce modèle qui a été proposé.

Renforcer la coopération entre les polices

« En ce qui concerne la lutte contre l’immigration clandestine, notre priorité devrait être de renforcer la coopération opérationnelle entre nos forces de police : les autorités judiciaires des différents États, l’engagement de poursuivre les trafiquants d’êtres humains et de mettre à jour les législations quand elles sont insuffisantes », dit-elle.

Cette conférence de Rome a beaucoup porté sur les projets de coopération économique et commerciale, mais le donnant-donnant entre migration et développement est omniprésent. « L’ouverture de nouvelles voies légales de migration entre nos continents peut créer une alternative réelle et sûre aux dangereux voyages en mer. C’est pourquoi, au niveau européen, nous nous efforçons de promouvoir la réinstallation et l’admission humanitaire », dit Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

Giorgia Meloni voulait voir l’Italie prendre les rênes de la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique et la conférence de ce dimanche est désormais présentée comme la naissance de ce qu’elle appelle déjà le « processus de Rome ». La prochaine étape de ce « processus de Rome » sera la convocation d’une conférence des donateurs pour financer des investissements dans des secteurs comme l’énergie ou l’agriculture.

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