Les dépenses du budget général : Les détails du rapport du premier trimestre 2023
Les crédits de paiement (CP) ouverts par la LFI 2023 ont connu une hausse de 46,02 milliards FCFA, au cours du premier trimestre de 2023, passant de 4 964,95 à 5 010,96 milliards FCFA, y compris les reports de crédits de 46,02 milliards FCFA sur les dépenses en capital financées sur ressources internes.
Modifications de crédits de paiement ouverts par la loi de financesGlobalement, la répartition par catégorie de dépenses intégrant les reports de crédits de la LFI 2023 se présente comme suit :- les crédits ouverts au titre de dépenses d’investissement exécutées par l’Etat ont été augmentés d’un montant de 19,10 milliards FCFA ;- les crédits ouverts au titre de dépenses de transferts en capital ont connu une augmentation de 26,91 milliards FCFA.
Exécution consolidée des dépenses
Les dépenses du budget général exécutées (base pris en charge) au cours du premier trimestre 2023 s’établissent à 1 336,79 milliards FCFA représentant 97,77% des crédits liquidés au titre du premier trimestre 2023.Les crédits ordonnancés et pris en charge sont répartis entre :- les dépenses ordinaires exécutées pour 1 005,36 milliards FCFA sur des liquidations de 1 027,58 milliards FCFA, soit 97,84% des engagements honorés ;- et les dépenses en capital sont prises en charge pour 331,43 milliards FCFA sur des crédits liquidés d’un montant de 339,71 milliards FCFA, soit 97,56% des engagements honorés.La situation d‘exécution des dépenses financées sur ressources internes (hors charges financières de la dette et dépenses de personnel) selon l’objet socio-économique se présente comme suit :
Exécution des dépenses ordinairesCharges financières de la detteLes charges financières de la dette exécutées au cours du premier trimestre 2023 s’élèvent provisoirement à 149,91 milliards FCFA, représentant environ 35,33% des prévisions de la LFI 2023.Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont évolué en hausse de 21,7% (soit +26,71 milliards FCFA). Celle-ci est imputable surtout aux charges de la dette extérieure qui ont connu une hausse de 42% (soit +37,98 milliards FCFA). Concernant les charges de la dette intérieure, elles ont baissé de 34% (soit -11,27 milliards FCFA).Dépenses de personnelLes dépenses de personnel exécutées au 31 mars 2023 s’élèvent à 318, 136 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 25,0% des crédits ouverts (1 273 milliards FCFA).Comparée au trimestre précédent, la masse salariale a augmenté de 85,303 milliards FCFA, soit 36,6% en valeur relative, due principalement à la revalorisation des salaires dans la fonction publique en mai 2022 et à la prise en charge des échéances de 2023 liées aux accords signés avec les syndicats des secteurs de l’éducation, de la santé et à l’augmentation des effectifs.Les dépenses de personnel concernent un effectif de 169 670 agents à fin mars 2023 et sont principalement portées par les secteurs de l’Education et de la Formation professionnelle avec un montant de 174,868 milliards FCFA, soit 57% du total, les secteurs des forces de défense et de sécurité (70,846 milliards FCFA) et de la santé (18,826 milliards FCFA).
Autres dépenses ordinairesLes autres dépenses ordinaires comprennent :- les dépenses d’acquisition de biens et services destinées au fonctionnement des services des ministères et des institutions ;- les dépenses de transferts courants destinées aux charges d’exploitation d’entités externes au budget général de l’Etat ainsi qu’aux appuis à des catégories socioprofessionnelles de la population.Dépenses d’acquisition de biens et de servicesAu 31 mars 2023, les dépenses d’acquisition de biens et services sont exécutées (base pris en charge) à hauteur de 23,48% des crédits ouverts, soit un montant de 92,9 milliards FCFA contre 78,195 milliards FCFA un an auparavant, soit une augmentation de 14,705 milliards FCFA en glissement annuelLe taux d’exécution affiché au premier trimestre est essentiellement porté par la dotation « charges non réparties » avec (48%) des crédits qui sont exécutés durant cette période. Ce niveau d’exécution est expliqué par les impôts et taxes payés dans le cadre des investissements réalisés sur ressources extérieures. Compte tenu du caractère évaluatif des crédits ouverts au titre de ces impôts et taxes, les dépenses sont exécutées pour un montant (21,91 milliards FCFA).
En outre, les niveaux d’exécution des programmes budgétaires et dotations sont satisfaisants, notamment au niveau des secteurs :- de la « Défense » (32%), avec les programmes « Défense du territoire national » et « Sûreté publique et maintien de l’ordre » exécutés respectivement à hauteur de 33,87% et 29,86 des crédits ouverts;- des « Services généraux des administrations publiques » (27%), tiré par la dotation des « charges non réparties » qui sont exécutées à 42,02%, à travers les impôts et taxes payés par l’Etat sur les marchés sur ressources extérieures et des paiements des dépenses permanentes ;- de la « Protection de l’environnement » (23%), avec le programme « cadre de vie » qui est exécuté à hauteur de 20,55% et celui de la « Sûreté publique et maintien de l’ordre » exécuté à (60,94%);- de l’« Enseignement » (21%), à travers les programmes « Enseignement Elémentaire », en liaison avec les paiements des rémunérations des professeurs et maîtres contractuels ;- des « logements et équipements collectifs » (19%).En outre, il est enregistré des niveaux d’exécution acceptables avec la « protection sociale » (16%), l’« ordre et la sécurité publique » (16%), la « Santé » (15%) et les « loisirs, culture et culte » (13%).Enfin, le niveau d’exécution des « affaires économiques » (10%) est relativement le plus bas.
Dépenses de transferts courantsLes transferts courants exécutés (base pris en charge), au 31 mars 2023, s’élèvent à hauteur de 34,62% (soit 444,4 milliards FCFA) des crédits ouverts contre un taux de 42,6% un an auparavant portant sur un montant de 353,3 milliards FCFA.- Le niveau d’exécution des transferts courants, globalement satisfaisant, est expliqué par la mobilisation des dotations budgétaires aux profits des institutions constitutionnelles, notamment (39,45%), et des dépenses destinées aux services généraux des administrations publiques qui sont exécutées à hauteur de 42,29% des crédits ouverts.- les programmes budgétaires (ou programmes métiers) qui permettent la mise en œuvre des politiques publiques au sein des départements ministériels, qui affichent globalement un taux d’exécution de 32,95% ;- les programmes en charge du pilotage et de la coordination au sein des ministères, qui affichent un taux d’exécution de 28,62%.L’analyse de la répartition par destination fonctionnelle, fait apparaître des niveaux d’exécution assez satisfaisants pour les secteurs :- de l’« Enseignement » (52%), avec les programmes « Education supérieure » (39,96%) et « OEuvres sociales universitaires » (73,91%) : les principaux transferts sont versés au profit du paiement des « bourses nationales et étrangères » des étudiants (82,43% des crédits ouverts, soit 44,94 milliards FCA) et « les subventions des oeuvres sociales » (63,42%, soit 28,12 milliards FCFA);- des « Logements et équipements collectifs » (44%), tiré par le programme « Logement, construction d’équipement et d’infrastructures publiques » (47,38%, soit 4,83 milliards FCFA);- de la « Protection de l’Environnement » (43%), tiré par le programme « Cadre de vie » pour les salaires des Volontaires du nettoiement / Emploi des jeunes dans le cadre du Programme « XËYU NDAW GNI » et la prise en charge de la gestion des déchets à travers l’Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (42,86%, soit 18 milliards sur les crédits ouverts sur la LFI 2023);