BELGIQUE: “Un système inutilisable”: une nouvelle base de données donne du fil à retordre à la Sûreté de l’État
Les travailleurs de la Sûreté de l’État sont désemparés. La raison? Une nouvelle base de données dont la mise en place ne se déroule pas du tout comme prévu, rapporte mercredi le journal Het Nieuwsblad.
La Sûreté de l’État, le service civil de renseignement et de sécurité belge, qui a notamment pour mission de veiller à la sécurité du pays en prévenant les risques pour la sécurité, est en pleine transition depuis plusieurs années: l’accent y est davantage mis sur la spécialisation et le nombre de collaborateurs est en augmentation. C’est dans ce contexte qu’il a été décidé de développer une nouvelle base de données.
L’ancien système avait en effet ses limites. Il était par exemple difficile de traiter de grandes quantités de données. Mais cette base de données avait aussi ses avantages, soulignent deux sources anonymes au sein de la Sûreté de l’État. “Elle était facile d’utilisation, claire et logique. Les flux d’information étaient clairs pour tout le monde”.
“Un système inutilisable”
L’une des entreprises impliquées dans le développement du nouveau système, lancé le 12 juin dernier, est la société Smals. Ce fournisseur de services informatiques travaille régulièrement avec l’État belge et son CEO est le haut fonctionnaire Frank Robben. L’entreprise n’a pas souhaité réagir aux sollicitations du Nieuwsblad.
“Malgré des années de travail préparatoire et des millions d’euros de factures, ce système est tout simplement inutilisable”, dénonce encore l’une des sources au journal Het Nieuwsblad. “Il manque de logique, de clarté, de traçabilité, de mécanismes de contrôle, de rapidité, en bref, de tout ce dont a besoin une base de données d’un service de renseignement.”
Un porte-parole de la Sûreté de l’État confirme pour sa part l’existence de problèmes en lien avec la nouvelle banque de données. Une task-force a été mise en place et travaille d’arrache-pied pour résoudre le plus rapidement possible les problèmes rencontrés, assure-t-on.
SOURCE 7SUR7