La pression monte avant la prochaine réunion de l’Opep+

L’Opep et ses alliés menés par la Russie sont sous pression avant leur réunion de ce dimanche 4 juin. Les prix du pétrole sont toujours orientés à la baisse. Une nouvelle baisse de la production pour faire remonter les cours n’est pas exclue.

À en croire les menaces de l’Arabie saoudite, l’Opep et ses alliées devraient procéder à une nouvelle réduction de la production de pétrole pour soutenir les prix. Le 24 mai, le ministre saoudien de l’Énergie, a mis en garde les investisseurs qui spéculent sur la baisse des cours. « Je n’ai pas à montrer mes cartes, je ne suis pas un joueur de poker… Mais je leur dirais simplement de faire attention », a-t-il déclaré. Les analystes ont interprété cette menace comme un avertissement quant à une nouvelle coupe de la production prochainement.

Début avril, l’organisation a annoncé une diminution surprise des quotas de production, ce qui a fait immédiatement grimper les cours du brut. Mais les prix ont depuis chuté, d’environ 16%, le baril se situe aujourd’hui autour de 70 dollars. C’est assez peu pour l’Arabie saoudite qui a besoin d’un baril au-dessus de 80 dollars pour assurer son équilibre budgétaire et financer ses mégaprojets très coûteux. Mais le royaume du Golfe n’est pas le seul à décider ce dimanche, il doit composer avec la Russie, leader des pays producteurs alliés de l’Opep. Une fissure dans les relations entre les deux pays semble être apparue.

À en croire les experts du secteur, le royaume du Golfe en veut à Moscou de ne pas avoir tenu sa promesse du mois de février, à savoir une réduction de production de 500 000 barils par jour. La Russie n’aurait diminué qu’à la marge sa production, continuant ainsi à écouler, sur les marchés, son brut à prix réduit. Une politique qui fragilise l’influence de l’Opep et de ses alliés. Pour couper court aux rumeurs, le Kremlin a voulu ce jeudi 1er juin rassurer sur la solidité de l’alliance entre les deux pays au sein de l’organisation, déclarant que leur relation est toujours constructive. L’incertitude règne donc avant la réunion de ce dimanche, entre la tentation de Riyad de vouloir diminuer encore l’offre du brut et Moscou qui souhaite le statu quo.

Par :Altin Lazaj RFI

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