Crise socio-politique au Sénégal : Un cercle de leaders piétine l’intérêt général et agresse la stabilité du pays
Le Sénégal traverse une situation politique de plus en plus inquiétante. Les leaders, constitués de cercles politiques, en restent fondementalement les instigateurs de violences verbales, occasionnant souvent des dérapages regrettables. Les populations victimes de leurs agissements, se plaignent du manque de considération qui les prive d’un épanouissement. D’après ces personnes accrochées par Leral.net, l’opposition doit comprendre que s’opposer ne signifie pas semer la discorde pour intensifier les tensions. Mais, les actes de l’Etat doivent aussi, être en conformité avec l’intérêt général. Reportage.
La politique sénégalaise est en train d’empêcher les populations à vivre en toute tranquilité. Certains leaders de l’opposition comme ceux du pouvoir refusent de s’accorder sur certains éléments de gestion des affaires du pays. Ils se donnent régulièrement en spectacle sur des détails de moindre taille. Chacun cherche à imposer ses principes et perception à l’autre. Conséquence, des marches et de violentes manifestations prennent place et perturbent entièrement, la mobilité des personnes et des biens, plombent l’activité socio-économique et freinent l’épanouissement des administrés.Appel à une citoyenneté activeBabacar Biaye, habitant de la banlieue pensent que la République est la chose qui unit toute la population. Donc, pour l’intérêt de tous, opposant comme pouvoir doit faire preuve de citoyenneté pour la préserver. « On ne peut pas dire vouloir aimer son pays et participer sur ce qui pourrait l’anéantir, le déstabiliser à long terme. Ce qui s’est passé le prouve clairement. Ce n’était pas une marche, ni une manifestation. C’était plutôt des bandits et des voleurs qui ont tenté de déstabiliser la République. Et, ce n’est pas digne de la part d’un citoyen modèle », regrette-t-il.Ainsi, le jeune homme, très peiné de ces mauvais comportements, condamne fermement, tout en pensant que nul n’est au-dessus de la loi. « Aucun citoyen n’a le récépissé qui le permettrait de refuser de déférer à la justice si un problème l’y amène avec une ou un autre citoyen. Nous sommes dans un État de droit et le droit ne se fait pas dans la rue ni avec défiance des institutions. Cela pourrait fragiliser les Institutions. Et, cet état fait est synonyme d’anarchie », a recadré Babacar Biaye. Il rappelle que l’homme a quitté l’état primitif pour vivre en société à travers des lois qui sous-tendent toutes les institutions. Et quiconque défie ces institutions, retient-il, c’est comme s’il voulait créer une brèche pour une vie à l’état naturel. Le respect des lois et des institutions, précise-t-il, est un devoir pour tous les citoyens.’’
Rôle de l’Etat et respect des InstitutionsBiaye indique dès lors qu’il revient à l’État de garantir les lois et de les faire respecter. Comme dit le dicton, « charité bien ordonnée commence par soi-même ». D’après ce natif de la banlieue, les appareils de l’État ne sont pas destinés à combattre des adversaires politiques. Mais, plutôt à rendre meilleur le cadre de vie des citoyens. « Les actes de l’Etat doivent être en concorde avec l’intérêt général. A défaut de cela, on parle d’autre chose. Mais, pas un État. Et, il revient aux politiques de faire preuve de civisme pour honorer non seulement, la justice et apaiser les tensions. Celui ou celle qui aura affaire à la justice devra être corrigé afin de maintenir la dynamique de la paix. Mais, nous devons dire non à l’anarchisme, au banditisme dans la République qui nous abrite tous », a-t-il théorisé.Non loin de Biaye, Fatou Diagne, étudiante et habitante de Keur Massar émet dans le même sens. Elle pense que la situation du Sénégal est actuellement écœurante. Autant de pertes de vie pour des désirs politiques est inadmissible. Elle déplore la haine qui nait petit à petit dans le cœur des sénégalais envers leurs frères en raison des appartenances politiques différentes. Certains sont prêts à défendre leurs leaders au prix d’une vie.La jeune fille, considère que cette atrocité est de la faute de tous les acteurs politiques. « Le gouvernement est censé assurer la paix, la stabilité et la sécurité de tout un chacun. Il devrait être apte depuis longtemps à mettre un terme définitif à ce qui se passe dans le pays. Il devrait user des bons moyens afin de résoudre les difficultés de la meilleure des manières sans atteinte à l’ordre public. Le gouvernement devrait ainsi, recourir à des discussions avec l’opposition ou faire appel aux guides », recommande-t-elle.
S’opposer ne signifie pas semer la discordeD’après elle, l’opposition doit comprendre que s’opposer ne signifie pas semer la discorde pour intensifier les tensions. « Il faudrait à un moment comprendre que l’intérêt général ne réside pas dans des combats où la vie humaine est en danger. C’est à l’occasion d’élections que se réalisera le véritable combat pour accéder au pouvoir.L’opposition a certes, un droit de manifester. Mais, elle doit éviter le risque de troubler l’ordre public et accepter des compromis avec l’Etat pour le bien de tous. Elle doit prioriser l’intérêt de la population, avant son intérêt personnel. Elle doit aussi, cesser de manipuler la population en se victimisant pour gagner leur sympathie et bénéficier d’une certaine solidarité », a exhorté l’étudiante Fatou Diagne.La poursuite des manifestations politiques devrait être encadrée. Elle ne devrait pas dépendre du bon vouloir des manifestants, préoccupés à déstabiliser le pays. L’étudiante souligne que nul n’a le droit de laisser cette situation perdurer. Le Sénégal n’est pas la proprité du gouvernement ou de l’opposition. Mais, celui de tous les sénégalais », insiste-t-elle.
Gouverner en harmonieD’autres citoyens, exigeant du respect et de la compréhension, sont d’avis que les hommes politiques ne méritent pas la populations sénégalaise. « Il faut d’abord nous comprendre. Comprendre la jeunesse et la connaître consiste à prétendre gouverner en harmonie. On ne peut pas construire une Nation sans comprendre sa jeunesse et surtout cette nouvelle génération qui réclame dignité, responsabilité, un discours véridique, un leadership avéré et surtout, de l’éthique. Ces valeurs doivent être les armes d’un gouvernant. Malheureusement, c’est difficile de voir cela chez un gouvernant », décrypte Albert François Samba. Il estime que, c’est la raison pour laquelle, cette jeunesse sénégalaise se bat pour avoir des lendemains meilleurs, un avenir assuré.D’ailleurs, il indique que c’est peut-être, l’une des raisons qui pousse les jeunes à s’accrocher au leader de Pastef, Ousmane Sonko. Pour elle, il n’y a qu’une seule solution, c’est le Président Macky Sall, l’unique personne habilitée à arrêter ces violences. Hormis lui, il ne voit personne d’autre. « Pour cette question, les différentes parties doivent s’asseoir pour mettre l’intérêt du pays devant. La violence ne sert rien et n’a jamais arrangé des problèmes. En Afrique lorsque nous avons des problèmes, nous ne cherchons pas à trouver des solutions. Mais, l’ensemble de la classe politique sénégalaise avec sa belle jeunesse prometteuse, doit s’asseoir en tant que fils du pays pour trouver des solutions », a plaidé Stephen Massima de nationalité gabonaise.Etant convaincu que la violence ne règle point les préoccupations des populations, il exhorte les hommes politiques à préserver la stabilité du pays dans l’intérêt général.
Amath Thiam Leral