COP27: les bonnes intentions d’Emmanuel Macron vis-à-vis de l’Afrique

Emmanuel Macron est arrivé dimanche soir à Charm el-Cheikh, en Égypte, où il doit participer ce lundi 7 novembre à l’ouverture de la COP27. Dans un contexte d’urgence climatique, quel message du chef de l’État français veut-il faire passer ? Le président de la République arrive plein de bonnes intentions, notamment vis-à-vis de l’Afrique.

De notre envoyée spéciale à Charm el-Cheikh – RFI

Emmanuel Macron veut d’abord s’afficher comme un soutien des pays africains. À l’Assemblée générale de l’ONU au mois de septembre, il avait déjà plaidé en faveur d’un contrat Nord-Sud pour le climat.

Il a réaffirmé cette ambition dans une tribune publiée dans le Guardian avant son arrivée en Égypte. Et à Charm el-Cheikh, il doit notamment évoquer avec le président du Gabon Ali Bongo la réunion d’un « One Forest Summit » à Libreville au premier trimestre 2023, une initiative pour marquer la nécessité de ne pas laisser le continent sur le bord du chemin de la transition climatique.

À l’Élysée, on explique que le président français veut « embarquer » ses partenaires du G7 pour être au rendez-vous de la solidarité. Reste à savoir si cela se concrétisera par des avancées à l’occasion de cette COP.

Mais comme à son habitude, Emmanuel Macron veut marcher sur ses deux jambes : internationale et nationale. Alors, avant de s’envoler pour Charm el-Cheikh, il a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo pour inviter les Français à lui poser des questions sur sa politique écologique, s’engageant à leur répondre en personne à son retour de la COP.

L’occasion de faire lui-même le service après-vente de son action, qui fait l’objet de beaucoup de critiques dans l’opposition. À la COP, comme en France, Emmanuel Macron doit donner des gages.

Rencontre prévue entre MM. Macron et Sunak

Emmanuel Macron va rencontrer le nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak, ce lundi en marge de la COP27, relate l’Élysée. Il s’agira du premier tête-à-tête entre les deux dirigeants depuis l’arrivée à Downing Street de M. Sunak, avec lequel M. Macron s’est entretenu fin octobre.

Les deux hommes avaient décidé de coopérer davantage contre les traversées illégales de la Manche, notamment. Le chef du gouvernement britannique avait « souligné l’importance pour les deux pays de rendre la route de la Manche totalement impraticable pour les trafiquants d’êtres humains », selon ses services.

Le dirigeant conservateur avait également souligné lors de l’entretien téléphonique avec Emmanuel Macron « l’importance de la relation entre le Royaume-Uni et la France, voisin et allié », disant également « attendre avec impatience » un sommet bilatéral l’année prochaine, selon son porte-parole.

Le chef de l’État français a également fait part de sa « disponibilité » en vue d’« approfondir la relation bilatérale » dans « les domaines de la défense, des affaires stratégiques et de l’énergie », selon les termes de la présidence à Paris, sans évoquer le sujet épineux des migrants.

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