Neuf tirailleurs retrouvent définitivement leur terre natale

RFI –

Ce vendredi 28 avril, dans la soirée, neuf tirailleurs sénégalais sont arrivés dans leur pays d’origine, épilogue d’une longue bataille contre l’administration française pour la reconnaissance de leurs sacrifices sous le drapeau tricolore. Une journée et un voyage éprouvant pour ces vétérans, mais aussi un moment historique conclu par un accueil républicain des autorités sénégalaises.

Avec notre envoyée spéciale à Dakar, Sylvie Koffi

« Bienvenue à nos vaillants tirailleurs qui rentrent définitivement au pays », c’est par cette annonce que les passagers de Vol Air Sénégal ont été informés de la présence à bord de neuf tirailleurs sénégalais

Des applaudissements, des larmes aussi. Dès leur arrivée sur le tarmac, ces héros de guerre qui ont combattu sous le drapeau français, ont été accueillis par une forte délégation d’officiels, présents aux côtés des familles. « Nous sommes impatients qu’il arrive, qu’on le prenne dans nos bras et qu’on touche cette fraicheur familiale qui nous manque énormément, parce que c’est vraiment le baobab », témoignait Sidi Diémé, frère d’Oumar Diemé, tirailleur de 91 ans, quelques minutes avant l’atterrissage. Avant les retrouvailles tant attendues, Daouda Badji, ancien tirailleur parachutiste de 94 ans, ne pouvait cacher son émotion : « La famille est là, parce que rester pendant six mois sans voir sa femme, ce n’est pas bon. Quand j’arriverai chez moi avec ma famille, je serai très content. C’est normal. On a sauvé la France. »Cette journée chargée en émotions s’est achevée à la présidence par une cérémonie de décoration. Le président Macky Sall les a élevés au grade d’officier de l’Ordre national du Lion. « Nous célébrons aujourd’hui une injustice réparée, a lancé le chef de l’État sénégalais. Vous pouvez enfin vivre chez vous, en famille et en percevant l’intégralité de vos pensions ».« Tous les tirailleurs sénégalais ont donné entière satisfaction à la France, a déclaré, en écho, Yoro Diao, leur porte-parole. C’est une dette que la France nous a payée. »Une longue bataille administrative

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