#Mbour – Lutte contre la mortalité maternelle: Le taux réduit de 60%

Grâce aux nombreux programmes et l’appui des autorités et des partenaires, la mortalité maternelle est en chute libre avec une réduction du taux de 60% ces 20 dernières années. En outre, la mortalité néonatale et la mortalité infanto-juvénile sont respectivement passées de 29 pour 1000 naissances vivantes à un taux de 21 pour 1000 naissances vivantes et de 67 pour 1000 naissances vivantes à 37 pour 1000 naissances vivantes. De 2012 à 2019.

Par Alioune Badara CISS  – Le Sénégal a enregistré un très grand bond en avant dans la lutte contre la mortalité maternelle ces dernières années. De 2000 à 2020, le taux de mortalité a été réduit de 60%. Des résultats obtenus grâce au Plan quinquennal de lutte pour la Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et des jeunes (Srmnia) dont la dernière date de la période 2016-2020. Ainsi, pour élaborer le nouveau plan qui doit couvrir la période 2023-2027, Amref West Africa, dans le cadre de la série d’activités prévues pour renforcer le processus inclusif d’élaboration du plan Srmnia 2023-2027, organise, depuis hier à Saly, en collaboration avec la Direction de la santé, de la mère et de l’enfant (Dsme) au niveau du ministère de la Santé, un atelier de partage et plaidoyer avec les parlementaires de la Com­mission santé. Selon le patron de la Dsme, la situation de la santé de la mère et de l’enfant se porte très bien au Sénégal. Il en veut pour preuves les résultats obtenus ces 10 dernières années. «Le Sénégal, qui a fait de la santé de la mère et de l’enfant une priorité, a fait de grands progrès en termes de réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent. Entre 2000 et 2020, le taux de réduction de la mortalité maternelle est de 60%, alors que dans le monde nous sommes à un taux de 33%. Au niveau de  l’Afrique, ce taux avoisine les 31%. La mortalité néonatale est passée de 29 pour 1000 naissances vivantes en 2012 à un taux de 21 pour 1000 naissances vivantes aujourd’hui et pour la mortalité infanto-juvénile, on est passé de 67 pour 1000 naissances vivantes en 2012 à 37 pour 1000 naissances vivantes en 2019», détaille Dr Ousseynou Doucouré, le Dsme. Si le Sénégal a réussi à obtenir ces résultats, c’est grâce aux actes forts posés par le gouvernement, appuyé par les partenaires techniques et financiers, mais surtout facilité par la Société civile et le niveau communautaire, dit-il.

D’ail­leurs, les plans quinquennaux et stratégiques de la Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et des jeunes dont la dernière date de la période 2016-2020, ont joué un rôle déterminant dans ces résultats. Ainsi, dans la perspective d’élaboration d’un nouveau plan en santé reproductive, maternelle néonatale, infantile et de l’adolescent pour la période 2023-2027, une rencontre avec les parlementaires a été initiée par Amref West Africa et la Dsme. «Ils jouent un rôle très important à travers le pilier santé relatif à la gouvernance, parce que ce sont eux qui votent les lois, le budget. Donc, c’est pour leur expliquer ce qui a été fait durant ces quatre dernières années, mais aussi de recueillir leurs suggestions, contributions pour le prochain Plan quinquennal 2023-2027 afin que leurs préoccupations soient prisent en compte. Donc, le but de cet atelier, c’est de partager avec eux les résultats que nous avons obtenus par rapport au plan précédent mais aussi les perspectives par rapport au nouveau plan», renseigne le patron de la Dsme.

Pour mieux  asseoir ce nouveau plan quinquennal, Awa Dieng, directrice Amref West Africa qui couvre actuellement le Sénégal, la Guinée, a rappelé le rôle de sa structure, une organisation internationale africaine qui vise à  renforcer les systèmes de santé en travaillant avec les gouvernements et les communautés pour un changement durable de la santé en Afrique en priorisant, entre autres, la santé maternelle, néonatale et infantile, la santé sexuelle et reproductive coordonnées au Sénégal par la Dsme. «L’objectif étant d’en faire à terme, un modèle de processus d’élaboration de plans avec une approche Smart. Cette activité est d’une importance capitale car com­me nous le savons, l’Assemblée nationale est représentative du Peuple pour le contrôle de l’action gouvernementale et en ce qui concerne la Commission santé, assurer la mise en œuvre de politiques inclusives pour l’amélioration de la santé des populations. A travers cette activité, nous pourrons donc avoir un plan d’actions qui garantira l’effectivité de l’inclusion tout au long du processus d’élaboration du plan Srmnia 2023-2027, en passant par la validation des différentes activités, modalités de participation de la Société civile», précise Mme Awa Dieng.

En plus de ce projet, Amref compte se lancer dans d’autres programmes, à l’instar de la lutte contre les maladies chroniques à Tambacounda, l’appui à la vaccination au Covid-19, l’élimination des violences basées sur le genre à Sédhiou et Kolda, mais également le renforcement de capacités des adolescents (Power to Youth) et la prise en compte de leurs besoins par les instances habilitées (Taxawu Xaleyi).


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