Diass – Leur vol atterrit aujourd’hui à 14h 30 à l’Aibd : L’Etat déroule le tapis rouge aux 9 tirailleurs de retour
Reçus le 14 avril au Palais de l’Elysée par Emmanuel Macron, neuf anciens tirailleurs sénégalais, âgés de 85 à 96 ans, qui ont bénéficié d’une aide financière exceptionnelle de l’Etat français pour financer leur voyage de retour et leur réinstallation au Sénégal, sont attendus aujourd’hui à 14h 30 à l’Aibd. C’est un retour aux sources, après une vie passée en France.
Par Ousmane SOW – Après les adieux à la France qu’ils ont servie, neuf anciens tirailleurs sénégalais vont fouler ce vendredi le tarmac de l’Aéroport international Blaise Diagne. Ils vont atterrir à 14h 30 à Diass. Après avoir été reçus le 14 avril dernier par Emmanuel Macron, ils auront droit à un grand comité d’accueil, car le Sénégal a décidé d’en faire un évènement à la hauteur de leur parcours. Yoro Diao (95 ans), Oumar Diémé (91 ans), ainsi que 7 autres tirailleurs sénégalais seront accueillis par le ministre des Forces armées, de hautes autorités militaires et aussi de l’ambassade de France à Dakar.
Agés entre 85 et 96 ans, ces anciens combattants rentrent au bercail, les neuf hommes entament un «voyage de retour permanent au Sénégal», après une vie passée en France, qu’ils ont servie comme soldats durant les guerres de décolonisation, principalement en Indochine et en Algérie. Après les avoir reçus, le Président français, Emmanuel Macron, avait émis le souhait de les voir poursuivre, dans les écoles sénégalaises, le travail mémoriel qu’ils menaient dans les établissements scolaires français.
Maintien de l’allocation minimum vieillesse
Pour faciliter leur retour, l’Etat français a pris une mesure dérogatoire qui leur permet de vivre en permanence dans leur pays d’origine, sans perdre leur allocation minimum vieillesse. Avant cela, «ils avaient pour obligation de rester 6 mois par an en France pour continuer à percevoir cette allocation minimum vieillesse d’un montant de 950 euros par mois -allocation qui permettait notamment à leurs familles restées au pays d’avoir un minimum pour subvenir à leurs besoins», explique Fatou Biramah, porte-parole de l’Association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, sur France 24.
S’ils sont 9 à revenir chez eux, le secrétariat aux Anciens combattants estime à 37 le nombre de «tirailleurs sénégalais» vivant en France. Créé sous le Second Empire (1852-1870) et dissous au début des années 1960, le corps français des «Tirailleurs sénégalais» rassemblait des militaires nés dans les anciennes colonies françaises en Afrique et enrôlés dans l’Armée française. Le terme a fini par désigner l’ensemble des soldats d’Afrique subsaharienne qui se battaient sous le drapeau français, quel que soit leur pays d’origine ou nationalité. Ils ont participé à la Seconde guerre mondiale et aux guerres de décolonisation.
Source – lequotidien