L’être humain a bien failli ne jamais exister: “C’est un miracle que nous ayons survécu”

Selon une nouvelle étude publiée dans le magazine Science, l’être humain a bel et bien failli disparaître. En effet, cette dernière avance qu’il y a environ 800.000 à 900.000 ans, il ne restait plus qu’un millier de nos ancêtres. Et ce, sur une période de 100.000 ans. Fait remarquable: ce déclin a coïncidé avec un changement climatique majeur.

Aujourd’hui, nous sommes plus de huit milliards d’êtres humains sur cette Terre. Depuis des décennies, ce chiffre ne cesse de croître. Mais cette vie humaine aurait bel et bien pu s’arrêter il y a près de 930.000 à 813.000 ans d’ici. En effet, selon les chercheurs de cette nouvelle étude, la population humaine de cette époque s’est considérablement réduite, passant de 100.000 individus à seulement un petit millier. Ce déclin semble avoir perduré pendant environ 117.000 ans et aurait coïncidé avec des changements climatiques majeurs.

Un miracle

“C’est une période particulièrement longue”, explique le professeur Chris Stringer, du Musée d’histoire naturelle de Londres, dans The Guardian. “C’est un miracle que nous ayons survécu. Pour une population de cette taille, une épidémie ou une éruption volcanique pourrait suffire à éliminer tout le monde”.

Le déclin a coïncidé avec des changements majeurs dans le climat de la Terre. Ceux-ci ont fait baisser la température des eaux de surface dans les mers et les océans et ont peut-être provoqué de longues périodes de sécheresse en Afrique et en Eurasie. Il n’existe d’ailleurs pratiquement aucun fossile de cette période dans ces régions.

Selon le professeur Giorgio Manzi, anthropologue à l’université Sapienza de Rome et principal auteur de l’étude, la cause du déclin de la population pourrait également être un phénomène local. “Peut-être que nos ancêtres étaient coincés dans un endroit d’Afrique entouré de désert”, explique-t-il.

Toutefois, dans des populations aussi petites et isolées, les pressions existentielles peuvent donner naissance à de nouvelles espèces. Dans ce cas, il s’agit de l’Homo heidelbergensis, considéré comme l’ancêtre direct des premiers hommes modernes, de l’Homme de Néandertal et de l’Homme de Denisova.

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