Audit et certification: L’État veut le bilan médical des structures de santé
Dans le cadre du contrôle des offres de soins, l’Etat demande l’audit et la certification des établissements de santé publics et privés. Ce qui n’est pas anodin vu le contexte actuel.
Par Justin GOMIS – En investissant de l’argent dans le secteur de la santé, les citoyens ont le droit de devenir plus exigeants dans l’offre des soins. En Conseil des ministres hier, le Président Sall a demandé l’évaluation des performances du secteur de la santé et l’accélération des réformes pour un système de santé performant. Pour lui, la santé des populations est essentielle dans la promotion d’un capital humain de qualité, en rappelant «la mise à disposition exceptionnelle de ressources, équipements et moyens logistiques adéquats au secteur de la santé, en vue de la réalisation des infrastructures sanitaires de dernière génération à Dakar et dans les autres régions, du recrutement annuel d’un nombre significatif de personnels médicaux et paramédicaux, de l’amélioration de la qualité des offres de soins et la motivation des agents de santé». A ses yeux, la performance doit être de mise ainsi que l’exigence de la redevabilité. «Le président de la République a demandé au ministre de la Santé et de l’action sociale d’intensifier, avec le concours des acteurs impliqués, les réformes dans le secteur, afin d’élargir et de consolider les importants investissements réalisés par l’Etat pour améliorer la santé des populations à des coûts optimisés», demande Macky Sall, qui a rappelé l’urgence de la finalisation de l’évaluation de la réforme hospitalière de 1998.
Il y a aussi un autre volet de la gestion des centres hospitaliers qui fait jaser les citoyens : le coût de la prise en charge. En Conseil des ministres, Macky Sall a mis aussi l’accent sur «l’actualisation de la réglementation sur les tarifs des consultations et analyses médicales dans les structures publiques et privées de santé». Sans oublier le processus de certification des établissements de santé publics et privés, «entités qui doivent être davantage auditées et contrôlées avec le renforcement des inspections techniques et financières régulières du ministère de la Santé». Ce qui paraît essentiel dans un secteur libéralisé et florissant, mais qui fait face à une multitude d’initiatives privées. D’où l’importance de «veiller au suivi permanent du contrôle de l’ouverture et du fonctionnement des établissements de formation aux métiers de la santé».
Par ailleurs, le Président Sall est revenu sur le suivi permanent du secteur de la pharmacie et du médicament, au regard des investissements sans précédent portés par l’Etat et les transformations notables engagées pour asseoir la souveraineté pharmaceutique du Sénégal. Pour Macky, il faut «examiner avec les acteurs, l’efficacité de la carte sanitaire actuelle, au regard de l’évolution de la population, de l’accentuation de l’urbanisation du pays, des besoins exprimés dans les différentes localités et des défis sanitaires liés aux enseignements tirés de la gestion de la pandémie du Covid-19».
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