Manque d’eau : L’appel de détresse des Fatickois
A Fatick, les pénuries d’eau commencent à agacer les populations, qui demandent une mesure d’urgence. Avec le projet d’extension de l’usine des eaux, la situation pourrait s’améliorer.
A Fatick, les pénuries d’eau commencent à agacer les populations, qui demandent une mesure d’urgence. Avec le projet d’extension de l’usine des eaux, la situation pourrait s’améliorer.
Par Ndèye NDIAYE – En cette période de chaleur, l’eau est introuvable à Fatick. Cela fait bientôt 2 ans que la ville de Fatick est confrontée à des coupures intempestives d’eau. Beaucoup de quartiers peuvent rester toute une journée sans que le liquide précieux ne coule de leurs robinets : De Peulgha, Ndiaye Ndiaye à Escale Ndouck, ce sont les mêmes plaintes et complaintes des Fatickois, contraints de trouver des solutions alternatives pour étancher leur soif. Le quartier Escale Ndouck est le plus touché par les ruptures dans la fourniture du service. «Cela fait plus de 1 an que nous sommes confrontés à une pénurie d’eau. On se réveille vers 1h ou 2h du matin pour remplir nos récipients, mais la pression est très faible. Des fois même on ne parvient pas à les remplir tous car avant de terminer, les robinets ferment à nouveau», se désole Madame Yacine Diop, habitante du quartier de Ndouck. Elle décrit ainsi son quotidien. «J’habite à côté de la Corniche. Aujourd’hui (hier), j’ai utilisé l’eau de la mer pour nettoyer mes toilettes», déplore-t-elle.
Des propos que confirme une mère de famille, âgée de cinquante ans. «On n’a jamais été confrontés à ce genre de problème. Mais aujourd’hui, nous sommes très touchés. Je me lève tard dans la nuit pour avoir de l’eau et c’est très difficile à mon âge. Le pire, le problème commence à perdurer, alors qu’il y a de cela deux mois, la Sen’Eau avait rétabli le problème. Dans la journée, on pouvait s’approvisionner avant que les robinets ne referment jusqu’à 21h», dit cette quinquagénaire.
Au quartier de Ndiaye, les populations vivent le même calvaire. Mais, depuis plusieurs mois, la situation a empiré, poussant les populations à se coucher tard, guettant le moindre bruit émanant des robinets, qui crachent de l’eau nuitamment. «Avant, on avait de l’eau à partir de 20 heures. Maintenant, on doit attendre jusqu’à 2 heures du matin. Je me réveille en pleine nuit pour remplir des bidons de 20 litres», se désole O. Ndiaye, un père de famille contraint de faire de telles corvées.
Pour que la situation revienne à la normale, les populations réclament également l’accélération du projet d’extension de l’usine dont la mise en œuvre devrait se faire cette année, selon M. Wadji, Directeur territorial de la Sen Eau dans la zone centre, Fatick, Kaolack et Kaffrine. Interpellé au mois d’octobre dernier sur la situation, Ibrahima Fall Wadj avait indiqué qu’une solution intermédiaire sera trouvée. Cependant, cette solution temporaire n’a duré que le temps d’une rose. Après seulement deux mois, les coupures ont repris de plus belle.
Correspondante