Ecoulement des productions agricoles: Les productrices de Sédhiou pleines de Far
Le projet Far (Femmes et agricultures résilientes), en collaboration avec l’association les Amazones de Sédhiou, a réfléchi sur «l’accès des femmes et des jeunes aux marchés», dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.
Par Seydou Tamba CISSE – Le 8 mars est une date très symbolique dans le calendrier des femmes. A Sédhiou, les femmes et les autorités de la ville se sont retrouvées au terrain de handball de Sédhiou. Cette rencontre, au-delà de célébrer la femme, a servi de tribune pour réclamer l’accompagnement des autorités, notamment pour leur accès aux marchés. Elles se sont posé une question pertinente pour coller au thème de cette année : «Comment le numérique peut être un moyen efficace pour faciliter l’écoulement des produits ?» «L’année dernière, nous avions fait focus sur l’accès aux ressources productives, terre, l’eau, etc. Et nous avons bénéficié de 5 hectares de terre pour 5 Gie et le projet va les accompagner concernant la clôture, la mise en place de systèmes d’irrigation, les intrants, etc. Et ce sont des montants qui vont avoisiner les 50 millions F Cfa pour chaque périmètre. Donc, avec cet accompagnement, vous allez imaginer la production importante qui va découler de ces investissements, et c’est pourquoi nous avons choisi cette thématique de faire le plaidoyer sur l’accès aux marchés. Il faut d’abord avoir la production, mais également il faut avoir accès aux marchés pour pouvoir écouler toute cette production-là», explique Ndèye Soda Mboup, conseillère en égalité femme et homme du projet Far (Femmes et agricultures résilientes). Dans le même sillage, les autorités de la ville ont demandé aux femmes de recourir au numérique pour effectuer la vente en ligne de leurs productions, la recherche de partenaires, de marchés, la promotion de leurs produits.
Ndèye Sira Traoré, présidente de l’association les Amazones de Sédhiou, s’est indignée contre le difficile accès des femmes aux machines agricoles et à la terre. Alors que la région de Sédhiou dispose de beaucoup de potentialités agricoles qui attirent les femmes. «C’est une opportunité qui nous est offerte pour montrer que les femmes travaillent dans la région de Sédhiou, malgré qu’elles cultivent les rizières mais n’en sont pas propriétaires. Donc, elles n’ont pas accès à la terre, ni aux intrants, ni aux matériels d’allégement.»