Mise en œuvre du projet Pasa lou ma kaf : les acteurs dressent un bilan satisfaisant
Le projet d’appui à la sécurité alimentaire Pasa Lou Ma Kaf qui a démarré en 2014 a permis d’obtenir des résultats satisfaisants en termes économique, environnemental et social sur les différents sites d’intervention du projet qui sont les régions de Louga, Matam et Kaffrine . C’est ce qui est ressorti du rapport annuel de ce projet qui a été présenté hier, jeudi 9 février, lors de la réunion du comité de pilotage du projet C19 Pasa Lou Ma Kaf qui est la deuxième phase du Pasa.
« 22 bas-fonds et bassins de rétention ont été aménagés pour disposer de 2575 hectares de terres cultivables avec une production estimée à 3000 tonnes de riz. De plus, il convient de souligner que le maraichage s’est aussi développé à côté de la riziculture ». Ces propos ont été tenus par Bounama Dièye, président du comité de pilotage du projet C19 Pasa Lou Ma Kaf. Il revenait sur les réalisations de la première phase de ce projet qu’il juge satisfaisantes. « En plus de cela, on peut relever la réalisation de 46 fermes de superficies variantes allant de 4,5 à 15 Ha couvrant 400 Ha , réalisées entre les régions de Louga et Kaffrine pour l’horticulture avec des centres de groupages et des magasins avec blocs et toilettes et autres accessoires », a-t-il listé. En termes de performances, il a fait part du renforcement de capacités de près de 50000 producteurs à travers des sessions de formation, des visites d’échanges et des appuis. Pour le volet élevage, il note comme performances la mise en place et l’installation de 25 unités pastorales dotées de plan de gestion et d’organes dirigeants. Aussi, ajoute-t-il, 25 Km de piste, 1338 km de pare-feu, 60 parcs de vaccination, 121 bergeries, 100 poulaillers, 13 magasins d’aliments de bétail, 1 abattoir et 14 forages pastoraux ont été réalisés. M Dièye souligne également la réalisation de 2 laiteries, de 15 étables laitières, de 25 hangars de stockage, de 7 mares pastoraux et la formation de 1500 relais vaccinateurs de volailles locales. Le projet C19 Pasa Lou ma Kaf qui est la deuxième phase du projet Pasa est un financement additionnel du Gafsp/ Bad du Pasa pour atténuer les effets de la Covid-19. Il s’inscrit dans la dynamique d’accélération de la souveraineté alimentaire au Sénégal par le renforcement de l’autonomie sur les produits de base, l’accès des petits exploitants et éleveurs aux facteurs de production tout en renforçant leur capacité en alignement aux orientations à la stratégie nationale de souveraineté alimentaire. Khady Fall Tall, présidente de l’Afao qui est membre fondateur du Pasa Lou Ma Kaf pense qu’il faudrait repositionner le volet formation dans la deuxième phase du projet. « Nous sommes à tous les rendez-vous pour faire en sorte que les femmes ne soient pas oubliées et qu’on puisse les outiller, les former et suivre les projets après, pour voir les résultats et les indicateurs qui se dégagent de ces projets. Parce que, si on n’a pas les indicateurs de performances et les rapports de progrès on ne peut pas dire combien de femmes ont été impactées positivement par les différents projets », soutient-elle.
NDEYE AMINATA CISSE