Climat des affaires : Le Sénégal dans le Top 10 africain

Le rapport Business Ready (B-Ready) 2025 du groupe de la Banque mondiale est rendu public hier. Dans cette édition qui remplace le rapport Doing business, évaluant l’environnement des affaires, le Sénégal se classe à la 8e place sur 27 pays évalués en Afrique.

Par Dialigué FAYE – Dans la deuxième édition du rapport Business Ready (B-Ready) rendu public hier, le Sénégal figure dans le top 10 africain. Obtenant un score global «encourageant», le pays se «positionne à la 8ème place sur 27 pays évalués en Afrique et devant la Côte d’Ivoire».

Cette performance «confirme la pertinence et l’impact des réformes engagées par l’Etat en faveur d’un environnement des affaires plus juste, plus efficace et plus souverain. Elle traduit également la cohérence entre la vision stratégique portée par les plus hautes autorités de l’Etat et l’action publique opérationnelle, dans un con­texte de transition politique assumée et maîtrisée. Elle consacre la volonté de refonder le climat des affaires autour de la transparence, de l’équité, de la simplification administrative et de l’efficacité réelle des politiques publiques, au service de l’investissement productif et de la création de valeur nationale», commente l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), à travers un communiqué.

Les collaborateurs de Bakary Séga Bathily, Dg de l’Apix, ajoutent que «cette performance reflète des progrès significatifs dans l’amélioration du cadre des investissements, la qualité des réformes dédiées au secteur privé ainsi que l’efficacité des services publics destinés aux entreprises».

Pour rappel, la méthodologie B-Ready repose sur 3 piliers fondamentaux. «Pour le premier pilier qui est le cadre réglementaire, l’évaluation porte sur les règles et réglementations que les entrepreneurs doivent respecter pour ouvrir, exploiter et fermer une entreprise. Pour ce pilier, le Sénégal occupe la 5ème place sur les 27 pays évalués en Afrique. Relativement au deuxième pilier concernant les services publics, B-Ready évalue les services mis en place par le gouvernement pour faciliter le respect des réglementations et aussi les institutions et infrastructures publi­ques servant les entreprises. Sur ce 2ème pilier, le Sénégal est noté 10ème en Afrique.

S’agissant du troisième pilier, la mesure porte sur l’efficacité avec laquelle le cadre réglementaire et les services publics s’appliquent en pratique. Exemple : délais et coûts. Sur ce dernier pilier, le Sénégal se hisse à la 5ème place à l’échelle des 27 pays évalués sur le continent», renseigne l’Apix. Et de préciser : «Les données sont principalement collectées auprès d’experts du secteur privé qui notent de manière objective et anonyme, puis croisées avec celles des administrations publiques, afin de mesurer à la fois l’efficacité des réformes et les écarts de perception entre secteur public et secteur privé.

Le rapport B-Ready 2025 prend en compte les données couvrant la période de septembre 2023 à décembre 2024, période marquée par une transition politique majeure dont la prise en compte renforce la portée des résultats et atteste de la résilience institutionnelle et de la continuité des réformes structurelles.»
Dans la dynamique de cette notation, l’Apix-Sa, en coordination avec les administrations compétentes, dit avoir «déjà identifié des réformes prioritaires pour renforcer davantage la performance du Séné­gal dans les prochaines éditions 2026 et 2027».

Ces réformes, selon les services de M. Bathily, «seront au cœur des échanges du prochain Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi), le cadre stratégique de dialogue public-privé, placé sous l’autorité du chef de l’Etat, et instrument-clé de l’Agenda national de transformation». A travers ce Cpi, les objectifs consistent à «consolider l’attractivité du Sénégal, optimiser l’efficacité des dispositifs d’accompagnement des investisseurs, favoriser l’intégration des chaînes de valeur locales et renforcer durablement la compétitivité du secteur privé national».

L’Apix réaffirme «son engagement aux côtés de l’Etat et de ses partenaires, à poursuivre l’amélioration continue de l’environnement des affaires, la facilitation des investissements privés, et la promotion d’un secteur privé plus compétitif, créateur d’emplois et moteur d’un développement inclusif et durable, conformément aux orientations de l’Agenda national de transformation».

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