Secteurs routier, aérien, ferroviaire et maritime : les syndicats listent leurs difficultés
Les quatre secrétaires généraux des syndicats des secteurs routier, aérien, ferroviaire et maritime, affiliés à la Fédération internationale des ouvriers du transport (Itf), ont fait face à la presse, hier, pour évoquer les difficultés de leurs domaines respectifs.
Le secteur routier, à savoir les taxis, « Ndiaga Ndiaye », véhicules de transport urbain et interurbain, est confronté à plusieurs difficultés, a soutenu Mbaye Diaw, vice-président de la coordination des syndicats affiliés à la Fédération internationale des ouvriers du transport (Itf). Lors d’une conférence de presse tenue, hier, il a déploré, entre autres, les rapports avec les forces de l’ordre, la mauvaise qualité des routes, les conditions de travail déplorables dans les gares.
Abordant la question du transport en ligne, M. Diaw a reconnu que la digitalisation et les innovations qui vont avec sont incontournables dans le secteur du transport. Toutefois, a déploré le syndicaliste, « on ne peut pas comprendre qu’avec la plate-forme d’une multinationale basée à Dubaï, qu’on puisse se lever un beau jour, acheter une voiture et faire du transport en ligne dans la plus grande clandestinité, en ne payant ni taxe, ni droit de stationnement ». Ainsi, il a invité l’Etat du Sénégal à régulariser le secteur.
Gora Khouma, secrétaire général du Syndicat autonome des gens de mer du Sénégal, a évoqué la perte d’emploi dans cette filière. Il a pointé du doigt la délimitation des licences de pêche, le non renouvellement des accords de pêche avec l’Union européenne, entre autres.
El Hadji Ousmane Sall, représentant du syndicat unique des travailleurs de l’aviation, est revenu sur les difficultés des sous-secteurs de l’assistance au sol et les deux cas de licenciements à Royal Air Maroc, avant d’inviter les autorités à recevoir les partenaires sociaux.
Mariama Diallo, présidente du comité des femmes, a noté la sous-représentation de ces dernières dans les postes de décision et la non-ratification de la convention 190 de l’Organisation internationale du travail (Oit) adoptée en 2019 à Genève. Elle a également fait un plaidoyer pour la mise en place de crèches dans les entreprises. Mme Diallo a aussi demandé aux responsables du Port autonome de Dakar (Pad) de les édifier sur le cas des travailleurs du Môle 4.
Hadja Diaw GAYE

