Situation politique, institutionnelle et financière du Sénégal: Sursaut Citoyen monte encore au créneau
Le Secrétariat élargi de Sursaut Citoyen s’est réuni afin d’examiner la situation politique, institutionnelle et financière du pays dans un contexte marqué par de fortes attentes citoyennes et par les révélations récentes concernant la dette cachée du Sénégal. A l’issue de la rencontre, Sursaut citoyen a tenu à exprimer sa « vive préoccupation face à l’accumulation des crises…la dette cachée, symptôme d’un déficit de transparence et de contrôle démocratique… la refondation de l’État pour répondre au mandat du peuple », entre autres. Sursaut Citoyen a annoncé dans la foulée la relance des Conversations Citoyennes dans les toutes prochaines semaines. Des rencontres devant permettre à l’ensemble des signataires du Pacte ainsi qu’aux citoyens engagés d’échanger librement sur les sujets urgents de l’heure.
Cette rencontre s’inscrivait dans la mission que s’est fixée Sursaut Citoyen depuis sa création, à savoir contribuer à l’approfondissement démocratique et à la consolidation d’une gouvernance exemplaire au service du peuple sénégalais. Les membres du Secrétariat ont tenu à exprimer « une préoccupation profonde face au risque réel de voir s’ajouter à la crise financière et économique actuelle une crise politique et institutionnelle majeure ». Pour cause, selon le texte du Sursaut citoyen, « Le pays traverse un moment décisif qui exige sang-froid, responsabilité et clarté dans l’action publique. Toute dérive institutionnelle viendrait fragiliser davantage un tissu social et économique déjà sous tension ». Qui plus est, le Secrétariat élargi de Sursaut Citoyen a unanimement dénoncé « l’existence d’une dette cachée d’environ 7 milliards de dollars (dette non rapportée, contractée entre 2019 et 2024), aujourd’hui reconnue par le Fonds Monétaire International ». Pour lui, « Cette dette constitue un révélateur grave du manque de transparence dans la gestion des ressources publiques et du déficit de contrôle qui aurait dû être exercé par l’Assemblée nationale au nom du peuple souverain ». A ce niveau, Sursaut Citoyen a réaffirmé son soutien à la mise en place d’un audit citoyen indépendant afin de faire toute la lumière sur l’origine, la structure et la répartition de cette dette, et de permettre ensuite un débat national éclairé sur les options possibles.
Le Secrétariat a rappelé en outre que « la priorité du moment n’est pas la compétition de pouvoir, mais la transformation systémique pour laquelle les Sénégalais ont voté. La refondation de l’État constitue un impératif ». Celle-ci doit être, selon Sursaut citoyen, « la base d’une nouvelle République capable de garantir la transparence, la justice institutionnelle, l’efficacité publique et la participation citoyenne ». Sursaut Citoyen appelle pour autant l’ensemble des acteurs politiques, institutionnels et sociaux à concentrer leurs énergies sur cette reconstruction indispensable. D’ailleurs, pour contribuer de manière structurée et approfondie à la réflexion collective, le Secrétariat a mis en place deux commissions de travail dont « la première est chargée de produire une analyse complète permettant de comprendre les enjeux liés au traitement de la dette cachée et les critères qui pourraient justifier son paiement, sa restructuration ou son refus ». Quant à la seconde, elle est appelée à élaborer « un manifeste pour la refondation institutionnelle qui servira de base de discussion avec les acteurs politiques, la société civile, les experts et l’ensemble des parties prenantes du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique ». Sursaut Citoyen a annoncé dans la foulée la relance des Conversations Citoyennes dans les toutes prochaines semaines au Radisson. Ces rencontres permettront à l’ensemble des signataires du Pacte ainsi qu’aux citoyens engagés d’échanger librement sur les sujets urgents de l’heure, notamment la dette cachée, la refondation de l’État et d’autres questions essentielles à la stabilité et au progrès du pays.
M DIENG

