Loi de finances 2026 : 28,9 milliards de FCFA pour impulser la transformation des industries créatives
Le budget alloué en 2026 au ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme enregistre une contraction de 1,8 %. Toutefois, cette réduction n’altère en rien les ambitions de l’État, qui entend promouvoir le label « Made in Senegal » et renforcer l’attractivité touristique du pays. Les commissions parlementaires ont ainsi entériné, samedi, une dotation avoisinant les 29 milliards de francs CFA.
Bien que légèrement révisée à la baisse, cette enveloppe demeure porteuse d’orientations stratégiques majeures. Le samedi 15 novembre, la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire, réunie conjointement avec les commissions de la Culture et des Affaires économiques, a approuvé le projet de budget 2026 du ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT). Le ministre Amadou Ba a défendu une dotation de 28,9 milliards de FCFA, soit 28 916 457 221 FCFA en autorisations d’engagement et 28 347 762 867 FCFA en crédits de paiement. Comparée à celle de 2025, cette allocation accuse une diminution de 530 millions de FCFA, équivalant à 1,8 %. Cette contraction s’inscrit dans la nouvelle orientation stratégique dictée par le référentiel « Sénégal 2050 : Agenda national de Transformation », qui vise la modernisation profonde et durable des secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme.
Cap sur le « Made in Senegal »
Le budget traduit une vision cohérente et résolument tournée vers l’avenir : renforcer les industries culturelles et créatives, préserver le patrimoine national, structurer les filières artisanales au moyen de dispositifs de financement adaptés. Le ministère ambitionne d’ériger le label « Made in Senegal » en véritable sceau de qualité et d’identité nationale.
S’agissant du tourisme, l’objectif est de hisser la Destination Sénégal à un niveau supérieur d’attractivité, grâce à une offre diversifiée, durable et inclusive. L’amélioration de la gouvernance, de la réglementation et de la qualité des prestations dans ces trois secteurs constitue également l’une des priorités majeures pour l’année 2026. Le projet de budget devra désormais franchir l’étape de la séance plénière afin d’être définitivement adopté dans le cadre de la loi de finances 2026.
JEAN PIERRE MALOU
SUDQUOTIDIEN

