Petr Pavel, Danuse Nerudova, Andrej Babis, les trois favoris de la présidentielle tchèque

Le premier tour de l’élection présidentielle est organisée vendredi et samedi prochains en République tchèque où la campagne s’est beaucoup focalisée sur la personnalité du candidat milliardaire et ancien Premier ministre. Leader du premier parti d’opposition et souvent qualifié de populiste, Andrej Babis est l’un des favoris des sondages, même si ces méthodes et ces affaires ne sont guère appréciées dans les grandes villes du pays, dont Prague.

« M. Babis me gêne à cause de son passé et de son comportement », confie Natalie, enseignante de 32 ans, à Alexis Rosenzweig, le correspondant de RFI à PragueSon sentiment est aussi celui de nombreux électeurs tchèques, en tout cas dans la capitale Prague, où l’ancien Premier ministre milliardaire Andrej Babis est perçu par la majorité comme un affairiste et opportuniste.

Blanchi cette semaine par la justice tchèque dans une affaire de fraude aux subventions européennes, M. Babis vient d’être reçu mardi 10 janvier à l’Élysée par Emmanuel Macron, malgré une enquête du Parquet national financier français concernant un montage financier opaque dans l’achat d’immobilier de luxe sur la Côte d’Azur.

Juste avant l’ouverture des bureaux de vote ce vendredi, Andrej Babis a annoncé l’envoi à tous les électeurs tchèques d’une lettre dans laquelle il leur propose un « contrat » qu’il s’engage à respecter s’il est élu président.

Face à lui, l’un des principaux favoris est le général à la retraite Petr Pavel. Dans un spot de campagne, l’un des 53 militaires français que le général tchèque a contribué à sauver en ex-Yougoslavie dans les années 1990 prend la parole. Il intervient entre acteurs et autres personnalités du monde culturel tchèque pour lesquelles Petr Pavel est l’homme de la situation à l’heure où la guerre fait de nouveau rage en Europe et très près des frontières du pays. 

Autre candidate à la présidentielle tchèque, l’économiste et universitaire Danuse Nerudova. Si elle était élue, elle serait la première femme présidente du pays, et aussi la plus jeune chef d’État tchèque de l’histoire (44 ans). 

Le 8 janvier 2023, Josef Stredula soutenu par le parti social-démocrate tchèque, le CSSD, a renoncé à sa candidature à la présidence, et a exprimé son soutien à Danuse Nerudova qui n’est pas affiliée à un parti. Danuse Nerudova, pro-Occidentale, est particulièrement populaire parmi les jeunes électeurs grâce à ses opinions de principe sur les droits LGBT+ et la transition énergétique verte.

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