Lutte contre le trafic illicite de produits médicaux
: les acteurs tirent la sonnette d’alarme – Alors que le marché noir des médicaments continue de prospérer au Sénégal, au détriment de la santé publique, le Comité national de lutte contre le trafic illicite de produits médicaux s’est réuni ce jeudi 23 octobre 2025 pour inciter les autorités politiques et judiciaires à réagir. Une rencontre stratégique, présidée par le Dr Amath Niang, qui a permis de dresser un état des lieux alarmant de ce phénomène aux conséquences sanitaires et sociales dramatiques.
Le Dr Niang a d’abord rappelé le contexte ayant conduit à la mise en place du comité : la volonté de l’État de faire face à un fléau qui fragilise la politique nationale de santé et met en péril la vie de milliers de Sénégalais. « L’existence de ce comité témoigne d’un engagement fort. Elle réunit des institutions majeures comme la Présidence, l’Assemblée nationale et la Primature, signe que la lutte est désormais une priorité nationale », a-t-il déclaré.
Selon lui, le commerce illicite de médicaments ne profite à personne. Il attire principalement des populations vulnérables, souvent mal informées, qui espèrent se soigner à moindre coût, mais s’exposent en réalité à de graves dangers. Ces produits, vendus sans contrôle, provoquent des intoxications, aggravent certaines pathologies et alimentent des circuits criminels bien organisés.
Le président du comité appelle à une réponse à la fois répressive et préventive. Il invite la justice à appliquer rigoureusement les lois contre les trafiquants, tout en exhortant les médias à renforcer la sensibilisation. « La santé se préserve et se gère. Si les citoyens cessent d’acheter ces produits, ce marché disparaîtra », a-t-il martelé.
Enfin, le Dr Niang a souligné l’importance d’une coopération entre les institutions, les professionnels de santé et la presse pour éradiquer durablement ce fléau. La lutte contre le trafic illicite de produits médicaux est, selon lui, un combat collectif pour la protection de la vie et la restauration de la confiance dans le système de santé sénégalais.
SOURCE DAKARACTU

