Ukraine: la ligne de front «base» des discussions dit l’Europe, Moscou temporise sur un prochain sommet
Les dirigeants européens ont affirmé, mardi 21 octobre, avec le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, que la ligne de front actuelle devait servir de « base » aux discussions avec la Russie. Mais Vladimir Poutine temporise face aux efforts de paix occidentaux et rejette pour le moment l’idée d’un nouveau sommet.

Par :RFI avec AFP
« Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement, et que la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations », ont plaidé mardi avec Volodymyr Zelensky des dirigeants, dont ceux de la France, la Grande-Bretagne ou encore l’Allemagne, dans un communiqué commun.
« Nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force », ajoutent-ils toutefois, en disant devoir « intensifier la pression sur l’économie de la Russie et son industrie de défense, jusqu’à ce que Poutine soit prêt à faire la paix. » L’idée demeure de présenter une Ukraine dans la position la plus forte possible pour peser dans le processus de paix.
Poutine repousse une rencontre avec Trump
Ce à quoi le président russe ne semble pas tout à fait disposé dans l’immédiat. Alors que Poutine était censé rencontrer bientôt son homologue américain à Budapest, faisant d’ailleurs craindre aux Européens la création d’un accord au détriment de l’Ukraine et de la sécurité de l’Europe, le chef du Kremlin a temporisé ce mardi.
« Ni le président (russe Vladimir) Poutine, ni le président (américain Donald) Trump n’ont annoncé de délai précis » pour cette rencontre, a rappelé devant la presse le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov. Ce dernier a également insisté sur le fait qu’un tel sommet demandait un long travail préparatoire, et que « la partie américaine, comme la partie russe ont déclaré que cela pourrait demander du temps ». Il a même été jugé « prématuré » d’envisager un calendrier pour la rencontre entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain Marco Rubio, elle-même censée ouvrir la voie au prochain sommet Poutine-Trump.

La question des avoirs russes toujours sur la table
Les signataires du communiqué commun européen, eux, doivent se réunir jeudi à Bruxelles, pour un sommet au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kiev, est aussi prévue vendredi.
Il est prévu de réfléchir au meilleur moyen d’utiliser les 140 milliards d’euros d’avoirs russes gelés en Europe via les sanctions. Leur mobilisation pour les engager en tant que garantie afin de débloquer un prêt massif à destination de Kiev dispose pour le moment d’un « large soutien », assure la cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas.

