Mondiaux d’athlétisme: 100m

Le Jamaïcain Oblique Seville et l’Américaine Melissa Jefferson-Wooden remportent le 100 mètres

Longtemps considéré comme maudit dans les finales des grandes compétitions, le Jamaïcain Oblique Seville a enfin remporté l’or en 9 »77 sur l’épreuve reine des Mondiaux d’athlétisme de Tokyo, dimanche 14 septembre. L’Américaine Melissa Jefferson-Wooden a, elle, été sacrée chez les femmes en 10 »61.

Par :RFI avec AFP

Attendu depuis des années comme l’héritier d’Usain Bolt en Jamaïque, Oblique Seville a mis fin à la malédiction qui l’accompagnait depuis ses débuts dans les grands championnats en devenant champion du monde du 100 mètres, dimanche 14 septembre. « Imaginez-vous : lors de mes premiers JO [en 2021], je sors en demi-finale. L’année suivante aux Mondiaux, je fais quatrième. Pareil l’année d’après. Et l’année dernière, je termine dernier de la finale des Jeux de Paris… Donc si je gagne à Tokyo, ce sera dingue », avait prévenu le sprinteur de 24 ans il y a quelques semaines.

Avec sa victoire en 9 »77 – son record personnel -, Oblique Seville a aussi mis fin au règne du champion olympique et du champion du monde en titre américain Noah Lyles sur la ligne droite, puisque celui-ci a fini troisième derrière un autre Jamaïcain, Kishane Thompson.

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Ce titre vient par ailleurs redonner ses lettres de noblesses au sprint jamaïcain qui n’avait plus remporté de titre mondial ou de titre olympique sur 100 mètres ou 200 mètres depuis la retraite du recordman du monde Usain Bolt (9 »58) en 2017. En tribunes, la légende Bolt a exulté quand ses deux compatriotes ont coupé la ligne, lui qui avait prédit un doublé des athlètes aux couleurs jaune, vert et noir.

Melissa Jefferson-Wooden ramène l’or aux États-Unis

Chez les femmes, l’Américaine Melissa Jefferson-Wooden a, elle aussi, décroché son premier titre de championne du monde en coupant la ligne en 10’61 » (vent: +0,3 m/s), performance qui représente aussi pour elle un record personnel. Troisième aux Jeux de Paris l’an dernier, la sprinteuse de 24 ans a devancé la Jamaïcaine Tina Clayton et la championne olympique sainte-lucienne Julien Alfred.

Pour sa dernière finale avant de prendre sa retraite à 38 ans, la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce, quintuple championne du monde sur 100 mètres, a réalisé le sixième chrono, juste derrière celle qui était tenante du titre, l’Américaine Sha’Carri Richardson.

Longtemps vue comme une outsider, Melissa Jefferson-Wooden, qui est issue d’une petite ville du sud-est des États-Unis, se voit ainsi récompensée de sa saison tonitruante pendant laquelle elle n’a jamais été battue. À Tokyo, elle est devenue la quatrième femme la plus rapide de l’histoire.

Entraînée par Dennis Mitchell, « MJW » ne compte pas s’arrêter en si bon chemin au Japon puisqu’elle a aussi l’ambition de remporter l’or sur le 200 mètres et sur le relais 4×100 mètres.

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