En Cisjordanie, l’isolement numérique pèse sur la population
Le réseau satellitaire Starlink, propriété d’Elon Musk, a commencé à opérer en Israël. Il permet un accès toujours plus rapide à internet et aux télécommunications. Mais le milliardaire américain a décidé que son service n’assurerait pas la couverture réseau pour les territoires palestiniens. Une façon d’isoler un peu plus la population qui vit sous occupation israélienne, alors qu’en Cisjordanie par exemple, les Palestiniens n’ont accès qu’à un réseau 3G bien plus faible et capricieux qu’en Israël.
Avec Alice Moreno correspondante RFI à Ramallah,
Si le centre-ville de Ramallah dispose d’une bonne couverture réseau, c’est beaucoup moins le cas dans les quartiers périphériques. Tarek agite son téléphone, visiblement agacé : « Le service, les communications en général, sont très faibles. Soit l’électricité est coupée à cause de l’occupation, soit les opérateurs ne diffusent pas, ce qui rend la connexion internet et les communications très lentes et pénibles. Autrement dit, si nous sortons de Ramallah, internet et les appels sont parfois inexistants. »
« Nous n’avons que la 3G »
Depuis les accords d’Oslo, conclus dans les années 1990, c’est Israël qui a la main sur les ondes et fréquences en Cisjordanie, rappelle un jeune étudiant en ingénierie informatique : « Nous n’avons aucun contrôle sur le réseau ici. La décision ne nous revient pas, nous n’avons que la 3G, alors que partout dans le monde, actuellement il y a la 4G. Mais ici, elle est interdite jusqu’à présent, parce que les autorités israéliennes ne veulent pas en entendre parler. Tandis qu’eux ont la 5G ! »
Décision injuste
Il n’est pas étonné une seule seconde par la décision d’Elon Musk de priver les Palestiniens du service satellitaire Starlink : « Sa décision est attendue, car il considère que n’importe quel bénéfice, n’importe quel progrès pour le peuple palestinien peut représenter un danger pour les Israéliens. »
S’il n’est pas surpris, il dénonce toutefois une décision injuste qui isole toujours un peu plus les Palestiniens du reste du monde.

