Mondial des clubs: Fluminense, le dernier représentant hors Europe

Parmi les quatre équipes restantes dans le tournoi, Fluminense est la seule équipe non européenne. En route vers la finale, l’équipe brésilienne a surpris certains favoris comme l’Inter Milan, actuel vice-champion d’Europe. Fluminense va tenter de sauver l’honneur du football sud-américain, et plus particulièrement brésilien, en s’érigeant en rempart contre une finale 100% européenne au Mondial des clubs, mardi 8 juillet à East Rutherford face à Chelsea.

Grâce à une ambiance détendue et à des changements tactiques, le travail de l’entraîneur Renato Gaúcho a porté ses fruits. Après avoir enflammé le tournoi par leurs résultats et la ferveur de leurs supporteurs, les représentants de l’Amsud ne peuvent plus compter que sur les Cariocas pour éviter une domination totale du Vieux Continent, l’autre demi-finale devant opposer le PSG, vainqueur de la Ligue des champions, au Real Madrid de Kylian Mbappé, mercredi.

Inférieurs sur le plan financier

Le Colombien John Arias, l’un des joueurs les plus remarquables de Fluminense lors du tournoi, a évoqué le parcours historique de l’équipe jusqu’à présent. « Je suis sûr que tout le monde est très fier au Brésil. Cela génère un sentiment de fierté d’avoir accompli un si grand exploit. Il est impossible de cacher l’écart monétaire, la différence de structures avec les équipes que nous affrontons. Mais nous avons également montré que nous sommes un grand club, que nous avons de grands joueurs, nous sommes convaincus que tout le monde est très heureux », a déclaré à RFI en Brésilien John Arias. « Nous sommes peut-être inférieurs sur le plan financier, mais sur le terrain, c’est une autre histoire, c’est onze contre onze et c’est celui qui en veut le plus qui gagne. Et nous, nous en voulons plus », a estimé de son côté Renato Gaucho.

Le « Flu » a des vétérans qui font la différence. Les trois joueurs les plus âgés de l’équipe ont été décisifs lors de la Coupe des Clubs. Le gardien Fábio a 44 ans. Le défenseur Thiago Silva, 40 ans. Et l’attaquant Cano, 37 ans. Formé dans les catégories de base de Fluminense, Thiago Silva a passé 15 saisons consécutives en Europe avant de revenir dans l’équipe carioca en 2024.

Pour le président de la Fédération internationale (Fifa) Gianni Infantino, qui a poussé pour imposer cette nouvelle formule à 32 équipes afin notamment de casser l’hégémonie de l’UEFA sur le football de clubs, il en va en partie de la crédibilité de cette compétition. « Flu » est donc l’ultime recours pour contester une éventuelle mainmise européenne.

Une équipe de Fluminense décomplexé

D’autant que Fluminense n’est pas un novice en la matière. Victorieuse de la Copa Libertadores en 2023, la formation basée à Rio avait déjà atteint la même année la finale de la Coupe du monde des clubs ancienne mouture, où elle avait été rossée par le Manchester City de Pep Guardiola (4-0).

Les succès accumulés aux États-Unis ont donc encore un peu plus décomplexé les Brésiliens, déterminés à continuer de jouer les trouble-fêtes face à une richissime écurie européenne.

De quoi donner à son homologue chez les Blues de solides arguments pour se méfier de son adversaire. Chelsea, 4e de Premier League et lauréat de la Ligue Conference, n’a sans doute pas oublié sa défaite cuisante contre Flamengo (3-1), autre club carioca, qui lui a coûté la première place du groupe D. Mais les Londoniens ont depuis effectué un sans-faute, emmenés par leur leader technique Cole Palmer. Et malgré l’usure mentale et physique au bout d’une saison interminable, le groupe ne veut surtout pas lâcher le morceau si près du but.

« Pour nous tous, c’est très important. En ce moment, on ne pense pas à la fatigue. Et même si on est fatigué, on veut profiter de ce moment. C’est une bonne occasion de faire quelque chose d’important pour Chelsea », a affirmé le défenseur espagnol Marc Cucurella.

SOURCE RFI

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