Assemblée nationale-emploi, justice, diffamation, lanceurs d’alerte… : Ousmane Sonko trace sa ligne

Le Premier ministre, Ousmane Sonko s’est soumis hier, lundi 14 avril avec des membres de son gouvernement à la séance de questions d’actualité devant la représentation nationale.  Lors de cette séance boycottée par les députés de l’opposition et certains de leurs collègues du groupe des non-inscrits, le Premier ministre a été interpellé sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité notamment les  licenciements engagés par le nouveau régime dans plusieurs structures publiques.

L’Assemblée nationale a accueilli hier, lundi 14 avril le Premier ministre, Ousmane Sonko avec des membres de son gouvernement à l’occasion de la séance de questions d’actualités. Malgré le boycott des députés de l’opposition et de certains non-inscrits, le deuxième face-à-face entre le Premier ministre Ousmane Sonko et la représentation nationale n’a rien eu d’une simple formalité. Fidèles à leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale, les députés présents – répartis entre quatorze orateurs, dont dix issus de la majorité parlementaire Pastef et quatre non-inscrits – ont saisi l’occasion pour poser au chef du gouvernement une série de questions brûlantes. Profitant de l’absence des élus de l’opposition Takku-Wallu, les députés non-inscrits se sont d’ailleurs partagé le temps de parole qui leur était réservé

Parmi les sujets abordés figurent notamment les licenciements décidés par le nouveau régime dans plusieurs structures publiques, la persistance de l’immigration irrégulière, le non-respect de la baisse des prix annoncée sur certaines denrées de grande consommation, ainsi que la gestion du foncier national. Sur ces points, le Premier ministre Ousmane Sonko a répondu de manière tranchée. Interpellé par le député non-inscrit Pape Djibril Fall, qui dénonçait un « licenciement politique » des 312 policiers adjoints volontaires, le chef du gouvernement a renvoyé la balle en affirmant que ces agents avaient eux-mêmes été recrutés sur des bases partisanes. « S’il y a licenciement politique, c’est qu’il y a eu recrutement politique », a-t-il répliqué. Il a ensuite révélé que certains d’entre eux « ne savaient même pas écrire leur nom » et précisé que leur départ résultait d’une demande de la Police nationale adressée à son ministère de tutelle. « Ce n’est pas une décision politique. C’est leur propre hiérarchie qui a proposé leur licenciement en soulignant qu’ils ne remplissaient pas les critères requis pour intégrer la Police nationale », a-t-il expliqué.

Par ailleurs répondant à  la question relative à l’immigration, posée par Mamadou Lamine Diouf, député Pastef, Ousmane Sonko tout en condamnant  la mort du ressortissant sénégalais tué par balle à São Paolo, au Brésil, a assuré que la diplomatie sénégalaise en relation avec les autorités brésiliennes, était en train de tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur cette affaire. Poursuivant son propos, le Premier ministre a toutefois tenu à appeler les jeunes qui, selon lui, « essaient de trouver une fausse solution à un vrai problème » à la raison et au respect des lois et règlements de leurs pays d’accueil pour, dit-il, mettre à l’aise l’Etat. « Il n’y a pas de justificatifs pour aller mourir en mer », a-t-il martelé, en faisant remarquer par ailleurs que « la réponse à l’émigration clandestine ne peut se limiter à la répression. Elle doit passer par des solutions durables, construites avec l’ensemble du peuple sénégalais ». Initialement prévue pour le 10 avril dernier, cette deuxième séance de question d’actualité avait été reportée par l’Assemblée nationale à la suite du rappel à Dieu du vénéré guide la communauté religieuse des Layènes, Serigne Mouhamadou Makhtar Thiaw Laye.

NANDO CABRAL GOMIS
SUDQUOTIDIEN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *