Célébration de la journée de l’identité et du patrimoine culturel: Matam solidifie la cohésion sociale
Après le lancement officiel de la 18ème Semaine Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits à Saint-Louis, la région de Matam a abrité le mardi 10 décembre, la journée de l’Identité et du Patrimoine culturel. Durant une cérémonie qui s’est déroulée en présence de Madame Yaye Khadidiatou Djamil Diallo, Directrice générale de l’ANPECTP, du Directeur de l’enseignement préscolaire, représentant le ministre de l’éducation nationale, des autorités administratives et locales, des représentants des partenaires techniques et financiers, parmi lesquels Monsieur Mamadou Diédhiou, coordonnateur national du PRDC-VFS, les représentants des structures de la prise en charge de la petite enfance, de la société civile, des autorités coutumières et religieuses…
C’est la place publique de la gouvernance, située sur les bords du fleuve Sénégal face à la Mauritanie, qui a servi de cadre pour fêter cette importante journée, marquée par une série de prestations des tout-petits, venus des différentes localités de la région, et des régates sur le fleuve Sénégal. Les prestations d’artistes du terroir et celle de Abdou Guité Seck auteur du nouvel hymne de la petite enfance ont été appréciées. Une chorégraphie parfaite a permis aux enfants du préscolaire de r découvrir les multiples facettes de l’identité et du patrimoine culturel, à travers de nombreuses représentations des ethnies : peul, soninké, diola, sérère, wolof et maure, mises en exergue par les tout-petits qui ont rivalisé d’ardeur pour cristalliser les coutumes et traditions de ces communautés. Tout un appel à la cohésion sociale interprété par les enfants, vivement salué par les populations. « Nous voici réunis à Matam pour célébrer ce qui nous réunit relie à notre passé et qui éclaire en même temps, notre avenir, notre patrimoine et notre identité culturelle. Ces notions, constituent les racines profondes qui ancrent notre société dans l’histoire, tout en nourrissant nos esprits et nos cœurs. Tel notre baobab national, elles sont le reflet de notre âme collective façonnée par les générations qui nous ont précédés et que nous avons la responsabilité de transmettre aux générations futures », a déclaré la directrice générale de l’Agence de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits. Mettant en lumière l’importance de la culture dans la construction de l’identité d’un peuple comme un élément crucial permettant de définir l’humanité d’une communauté, Khadidiatou Djamila Diallo, a relevé la nécessité d’initier les tout-petits aux coutumes et traditions sénégalaises. En ne se limitant pas toutefois à des frontières géographiques, car, la culture, selon, elle traverse le temps et les espaces, s’abreuve de chaque rencontre, de chaque échange. « Notre identité culturelle est le fruit de traditions, de valeurs, de langues, d’art et de savoir-faire. Elle est ce qui nous distingue, mais elle est aussi ce qui nous relie les uns des autres, dans notre commun vouloir de vivre ensemble. Loin de se limiter à des frontalières géographiques (…). Notre identité ne peut pas être figée, elle est vivante, dynamique, elle évolue, se transforme et s’adapte, mais, sans jamais perdre son essence et sa quintessence », a-t-elle dit en prenant la parole.
Dans la région de Matam, l’environnement et la culture seront au menu de cette semaine dédiée à l’enfance, qui est placée sous le thème : « Sétal sunu réew and ci ak tuut tank yi nguir mu sax » (Promouvoir la culture environnementale dès la petite enfance), thème de cette année de la 18ème Semaine Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits.
PAPE MOCTAR NDIAYE
SOURCE SUDQUOTIDIEN