Ariane 5 va mettre en orbite un satellite pour détecter rapidement les phénomènes extrêmes
Ariane 5 décollera normalement ce mardi soir à 21h30 heure de Paris, 17h30 heure de Kourou en Guyane, pour sa 115e mission. Objectif : mettre en orbite un tout nouveau satellite météo, le premier de la 3e génération. MTG-I 1 a été construit par un groupe d’industriels mené par Thales Alenia Space. Ce satellite va permettre d’améliorer considérablement les prévisions météo et de détecter rapidement les phénomènes extrêmes.
Avec notre envoyée spéciale à Kourou en Guyane, Marine de La Moissonnière – RFI
Cinquante fois plus d’images, de meilleure qualité et plus rapidement, voilà ce que va fournir ce tout nouveau satellite grâce à deux instruments. Le FCI tout d’abord, qui enverra des données toutes les dix minutes et même toutes les deux minutes trente en mode rapide sur l’Europe. « On n’en est pas encore à avoir une caméra à 36 000 kilomètres qui prend une image en permanence, mais deux minutes trente, c’est quand même très rapide », déclare Pierre Armand, directeur du programme MTG pour Thales Alenia Space. Un changement alors que cela fait vingt ans que les météorologistes européens travaillent avec les satellites de la deuxième génération.
Un capteur d’éclairs
Les nuages, les pluies, les feux de forêts, mais aussi les phénomènes soudains comme les tempêtes, qui devraient se multiplier en raison du changement climatique, seront analysés bien plus finement. Les populations pourront donc être alertées plus vite d’autant que l’autre instrument embarqué par MTG-I 1 est un capteur d’éclairs.
« C’est une toute nouvelle caméra qui détectera les éclairs entre les nuages et ceux qui touchent le sol, ce qui va nous permettre de voir ce qui se passe à l’intérieur d’un orage, explique Cristian Bank, directeur des programmes d’Eumetsat, l’organisme qui gère les satellites météo européens. Nous espérons que cela aidera les météorologistes à comprendre comment les orages violents et les pluies diluviennes se développent. »
MTG-I 1 sera rejoint d’ici deux à trois ans par un satellite jumeau, puis par un autre équipé lui d’un sondeur ultra-performant, qui captera la température et l’humidité de l’atmosphère.