Financements – Depuis le début de ses opérations au Sénégal : La Bad a décaissé plus de 2470 milliards
Depuis 1972, début de ses opérations au Sénégal, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un total de 132 opérations en faveur du Sénégal, pour un montant global de plus de 2470 milliards de francs Cfa, a affirmé Abdourahmane Sarr, ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la Bad à Dakar.
Par Dialigué FAYE – La vitalité de la coopération entre le Sénégal et le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) s’affirme de jour en jour. L’institution financière de développement multilatérale régionale s’est toujours engagée aux côtés du gouvernement du Sénégal pour contribuer au financement des opérations inscrites dans ses plans de développement, s’est réjoui le ministre sénégalais de l’Economie, du plan et de la coopération.
A preuve, souligne Abdourah-mane Sarr, «depuis 1972, début des opérations du groupe au Sénégal, la banque a approuvé un total de 132 opérations en faveur du Sénégal, pour un montant cumulé de plus de 2470 milliards de francs Cfa».
Pour l’année 2024, relève M. Sarr, «le portefeuille actif de la banque comprend 39 opérations pour un engagement total de 1630 milliards de francs Cfa. Le portefeuille du secteur public comprend 35 opérations évaluées à 1550 milliards de francs Cfa, soit 95% du total des engagements.
En ce qui concerne les opérations du guichet secteur privé, les engagements de la Banque s’élèvent à 82, 15 milliards de francs Cfa». Il prenait part, vendredi, à la célébration du 60e anniversaire de la Bad à Dakar.
Des réalisations dans différents secteurs
Ces financements de la banque concernent plusieurs projets mis en œuvre dans divers secteurs.
Entre autres, le représentant résident de l’institution au Sénégal a listé des projets agricoles et agro-industriels. Car, soutient Mohamed Chérif, «la Bad contribue à la souveraineté alimentaire, au développement des chaînes de valeur, à la création d’emplois, à l’adaptation aux changements climatiques et au développement durable pour le Sénégal». Comme autres domaines d’intervention, le chef du bureau-pays de la Bad au Sénégal invoque des projets d’infrastructures, de transports, des projets d’énergie, des projets sociaux.
En outre, «la Bad accompagne le Sénégal dans la mise en œuvre des réformes destinées à la mobilisation des ressources internes, à l’amélioration des finances publiques, ainsi que l’accès des populations aux services publics de base.
Sur le plan régional, la banque appuie le Sénégal dans la mise en œuvre de sa politique d’intégration régionale et africaine», a fait savoir le Mauritanien. Malgré toutes ces réalisations, des défis restent à relever.
Des défis à relever
«Nous avons dit que la Bad est l’une des meilleures au monde, opérant dans un continent où la pauvreté est persistante. Il y a donc nécessité de faire en sorte que ce pourquoi la banque est l’une des meilleures banques se retrouve dans les performances des pays bénéficiaires», plaide le ministre sénégalais de l’Economie. Mais M. Sarr ne doute point qu’elle «va relever ce défi, car sa nouvelle stratégie décennale lui permettra d’accompagner les Etats dans leur transformation systémique».
Il s’agira, selon lui, «d’un changement d’approche dans tous les domaines, y compris la coopération et les méthodes de financement de nos économies, avec comme finalité, d’une part, l’assainissement des cadres macroéconomiques pour une meilleure maîtrise de notre endettement, et d’autre part, davantage impliquer le secteur privé dans le financement du développement». Pour ce faire, recommande le Mepc, «la Bad devra davantage prendre de risques, tout en maintenant sa notation.
Un accent doit être mis sur la mobilisation de capitaux privés par des effets de levier pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de notre développement et au soutien à nos secteurs privés nationaux». Dans cette perspective, dit-il, «la Bad a un rôle de premier plan à jouer, et je suis heureux de constater qu’elle en a déjà pris conscience, ce qui est reflété dans sa nouvelle stratégie décennale».
La nouvelle stratégie décennale 2024-2033 du Groupe de la Bad a été adoptée en avril dernier, avec pour vision de contribuer à la «construction d’une Afrique prospère, d’une Afrique inclusive et d’une Afrique résiliente…».