Digitalisation du système de santé et transformation digitale des micros, petites et moyennes entreprises : le Projet DIRECCT, un succès probant !

Le projet DIRECCT sur la digitalisation du système de santé et la transformation digitale des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) de l’Agence de développement belge a été clôturé hier, mardi 3 septembre, à Dakar, lors de la journée « Digital Impact Day », avec des résultats probants qu’il convient de capitaliser et de promouvoir, selon les partenaires.

Les opportunités offertes par le numérique en matière de développement économique et social des populations sont inestimables. C’est dans cette perspective que le projet Digital Response Connecting Citizens (DIRECCT) de l’Union européenne, piloté par l’Agence de développement du gouvernement fédéral belge (Enabel), acteur clé du numérique pour le développement, a, en plus de son rôle de cogestionnaire, mis en œuvre deux projets dans le cadre de ce programme. Ainsi, elle a soutenu la « digitalisation du système de santé dans le Sine-Saloum » et la transformation numérique durable des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans cinq régions du pays, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 » et du plan Stratégie Santé Digitale 2018-2023. Les interventions d’appui à la digitalisation dudit programme ont pris fin hier, mardi 3 septembre 2024, à Dakar, lors de la journée « Digital Impact Day ». Cet événement vise à rassembler les acteurs clés du numérique pour le développement, les partenaires de mise en œuvre, ainsi que les bénéficiaires du programme pour une journée d’échanges et de partage. De ce projet DIRECCT, il ressort des résultats probants qu’il convient de « capitaliser puis s’en inspirer pour le dupliquer à grande échelle », a déclaré la Directrice de la promotion de l’économie numérique et du partenariat au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Bitilokho Ndiaye.

Dans le domaine de la santé, l’intervention de DIRECCT dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack a, entre autres, permis la mise en place et le déploiement d’un dossier patient électronique dans huit établissements de santé. Le projet a également permis la formation aux compétences numériques et techniques de plus de 900 agents de santé, la modernisation de l’internet et de la connectivité dans dix établissements sanitaires. Il a aussi contribué à améliorer la qualité des soins, la gestion des centres de santé et la gestion de l’information sanitaire dans quinze établissements de santé.

Concernant le développement de l’économie verte et l’entrepreneuriat agricole durable dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack et Thiès, le projet DIRECCT a permis de sensibiliser plus de 180 employés et dirigeants d’entreprises à l’utilisation d’outils numériques. Plus de 200 entreprises, dont 46 % dirigées par des femmes, ont pu bénéficier de formations et d’équipements numériques. La conception de l’outil d’apprentissage (DigiBox) et la production de plus de 40 ressources documentaires ou pédagogiques constituent une innovation dans ce secteur. Ainsi, le projet DIRECCT a contribué à l’amélioration numérique des micros, petites et moyennes entreprises en termes de productivité et de croissance.

Saluant le rôle exemplaire du projet DIRECCT, Mme Ndiaye a déclaré qu’il est important de « partager les leçons apprises et ainsi inspirer d’autres parties prenantes à poursuivre cet important projet, articulé autour de deux composantes : la modernisation du secteur de la santé et la digitalisation des MPME ».

La directrice pays par intérim d’Enabel, Annick Peeters, a souligné le contexte de la pandémie de Covid-19 pendant lequel ce projet a été lancé. Elle a ainsi déclaré : « Ce programme était initialement perçu comme une collaboration d’urgence. Il fallait répondre rapidement à l’heure de la Covid. Mais au final, ce programme s’est développé en tentant d’apporter des propositions à long terme, structurantes, parfois innovantes. Le programme fut court, mais je pense qu’il demeure une pièce d’un puzzle bien plus large », a-t-elle affirmé.

JEAN PIERRE MALOU

SOURCE : SUD QUOTIDIEN

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