France: Michel Barnier sur la sellette, le RN votera la censure sauf «miracle»

Le Premier ministre Michel Barnier entame une semaine à haut risque avec une question sur toutes les lèvres en France : sera-t-il encore à Matignon à la fin de la semaine ? Tout se joue dans les trois prochains jours. Ce lundi après-midi à l’Assemblée nationale, aura lieu la discussion autour de l’adoption du projet de loi de finance de Sécurité sociale, texte de compromis validé en commission mixte paritaire. Faute de majorité, Michel Barnier pourrait décider de déclencher un 49.3 pour le faire adopter sans vote.  

Un 49.3 sera forcément suivi d’une motion de censure. Ce lundi 2 décembre, le vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot a redit qu’en l’état actuel, son parti voterait la motion de censure. Quant au président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, il a annoncé que l’extrême droite votera cette semaine la censure du gouvernement minoritaire de centre droit, sauf « miracle de dernière minute », histoire d’augmenter encore un peu plus la pression sur Michel Barnier.

Après un week-end durant lequel les responsables du RN et du gouvernement n’ont cessé d’envoyer des messages contradictoires face à Marine Le Pen, qui faisait monter les enchères sur ces lignes rouges et avait donné à Michel Barnier jusqu’à lundi pour lui répondre. 

Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a coupé court aux débats hier dans Le Parisien dimanche, en parlant de « chantage et d’ultimatum ». La cheffe des députés RN a donc estimé hier soir que le gouvernement avait mis fin à la discussion. Mais Matignon a fait savoir dans le même temps qu’il restait ouvert au dialogue… 

Un bras de fer, on le voit, à coups de déclarations et contre-déclarations, en prenant les Français à témoin, dont l’enjeu semblait être moins de trouver un compromis sur le budget de la Sécurité sociale que d’essayer de faire porter sur le camp d’en face, la responsabilité du vote d’une motion de censure, qui pourrait donc être déposée ce lundi après-midi et examinée mercredi 4 ou jeudi 5 décembre si le Premier ministre décide d’utiliser le 49.3. 

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