Donald Trump envierait Adolf Hitler: “J’ai besoin de ses généraux”
John Kelly, général américain à la retraite et chef de cabinet de la Maison-Blanche entre 2017 et 2019, a déclaré dans plusieurs grands médias que Donald Trump correspondait “à la définition du fascisme.” En outre, il a également confirmé des propos concernant Adolf Hitler qu’aurait tenu l’ancien président lorsqu’il était en poste.
Maxime Czupryk – SOURCE RFI
John Kelly fut nommé secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis lors de l’investiture de Donald Trump en janvier 2017 avant de prendre le poste de chef de cabinet de la Maison-Blanche sept mois plus tard. Il quitta ses fonctions en janvier 2019, un an avant la fin du mandat de Trump.
Ce mardi, à exactement deux semaines de l’élection présidentielle, John Kelly s’est exprimé dans plusieurs grands médias anglophones. Des entretiens qui font suite à toute une série de mises en garde d’anciens collaborateurs de Donald Trump, dont John Kelly lui-même, sur sa vision de la présidence et sa façon de gouverner s’il accédait à nouveau au pouvoir.
Définition du fascisme
Interrogé par le New York Times, l’ancien général a déclaré que Donald Trump “préfère certainement une approche dictatoriale du pouvoir.” Dans les colonnes du Times, prestigieux quotidien britannique, John Kelly a souligné que son ancien patron “correspondait à la définition du fascisme.”
“Il est certain que l’ancien président se situe (politiquement) à l’extrême droite, qu’il est autoritaire, qu’il admire les dictateurs – il l’a déjà dit. Il répond donc à la définition générale du fascisme, c’est certain”, a déclaré John Kelly.
Pour The Atlantic, John Kelly est également revenu sur une conversation qu’il aurait eue avec Donald Trump lorsque celui-ci était en poste. Une conversation, initialement révélée par les journalistes Peter Baker Susan Glasser dans un livre publié en 2022, au cours de laquelle l’ancien président aurait fait part de son admiration pour la loyauté des généraux d’Hitler envers le führer. Une fidélité qu’il envierait.
“J’ai besoin du genre de généraux qu’avait Hitler”, aurait ainsi déclaré Donald Trump à son chef de cabinet. “Des gens qui lui étaient totalement loyaux, qui suivent les ordres”, aurait-il insisté.
À noter qu’aux États-Unis, les officiers militaires américains, tels que les généraux, prêtent serment à la Constitution et non au commandant en chef, qui n’est autre que le président. Cependant, toujours selon John Kelly, Trump avait pour habitude de les appeler “ses généraux.”
La campagne Trump dément, les démocrates en profitent
L’équipe de campagne de Donald Trump a fermement démenti par voie de communiqué. “M. Kelly se ridiculise totalement avec ces histoires qu’il a inventées parce qu’il n’a pas bien servi son président lorsqu’il était chef de cabinet”, a déclaré Steven Cheung, le directeur de la communication de la campagne Trump. “C’est absolument faux”, a pour sa part déclaré Alex Pfeiffer, un conseiller de la campagne de l’ancien président.
De leur côté, les démocrates ont évidemment saisi l’occasion pour attaquer le candidat républicain. Lors d’un meeting mardi soir dans le Wisconsin, le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, qui a lui-même servi dans la Garde nationale, a déclaré que les propos sur Hitler imputés à Trump le “rendaient malade.”