Lutte contre les hépatites au Sénégal : les acteurs s’attaquent à la transmission de la mère à l’enfant

L’Alliance mondiale contre l’hépatite (WHA) a lancé hier, mardi 15 octobre, le  projet « Prévenir les infections futures: Donner aux communautés les moyens d’interrompre la transmission de l’hépatite B de la mère à l’enfant ».  Un projet qui sera exécuté par l’association Safaara Hepatite Sénégal et qui aura comme objectif de booster la sensibilisation afin de réduire la transmission.  

L’Alliance mondiale contre l’hépatite (WHA) a sélectionné le Sénégal comme premier pays pour dérouler le projet« Prévenir les infections futures: Donner aux communautés les moyens d’interrompre la transmission de l’hépatite B de la mère à l’enfant ».  L’objectif pour l’association Safaara Hepatite du Sénégal qui exécute ledit projet, est de s’attaquer aux principaux obstacles qui empêchent la mise en œuvre des recommandations politiques du livre blanc au Sénégal et, ce faisant, de contribuer à prévenir la transmission continue de l’hépatite B de la mère à l’enfant.

Le livre blanc  dénommé « les mères et les bébés ne peuvent pas attendre : un appel à l’action pour mettre fin à la transmission mère-enfant de l’hépatite B » souligne l’impact humain de la transmission mère-enfant et propose une série de recommandations politiques visant à garantir que les services de santé maternelle et infantile soient équitables, accessibles et disponibles pour tous ceux qui en ont besoin. Si le Sénégal connaît une forte prévalence de l’hépatite B, avec environ 17 % de la population vivant avec la maladie, des stratégies de prévention ont été mises en place pour réduire la prévalence surtout concernant la transmission de la mère à l’enfant. 

« Des services efficaces de PTME peuvent être révolutionnaires dans la lutte contre l’hépatite dans le pays. Le Sénégal a réussi à introduire la dose à la naissance, mais la couverture est variable, les personnes issues des communautés rurales ou défavorisées sont souvent laissées pour compte », a fait remarquer la note d’information. 

Pour ce projet, l’association Safaara Hepatite a souligné : « il va contribuer à résoudre ce problème  et  garantir un accès équitable pour tous ». Et d’ajouter : « à la fin du travail dans chaque pays, nous bénéficierons d’un large éventail d’apprentissages qui, en plus de bénéficier aux pays ayant des contextes similaires, pourront ensuite également être appliqués aux pays qui n’ont pas encore déployé de services de PTME pour garantir qu’ils sont en mesure d’ accélérer la mise à l’échelle et à garantir que les services produisent un impact durable ». Rappelons que l’hépatite virale est une maladie infectieuse due à un virus qui provoque une inflammation du foie.

Trois virus en sont responsables dont celui B, le virus C et le virus Delta et peuvent provoquer une maladie chronique du foie s’ils restent présents plus de 6 mois dans le corps. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’’Hépatite B est la forme la plus répandue en Afrique subsaharienne avec deux milliards de personnes dans le monde. 350 millions de personnes dans le monde sont des porteurs chroniques du virus de l’hépatite B. 

« Dans 90% des cas, l’hépatite aigüe B guérit spontanément sans traitement. Dans 10% des cas, le virus de l’hépatite B reste dans le corps et peut entrainer une inflammation chronique du foie, l’hépatite chronique. Si l’hépatite chronique n’est pas traitée, elle peut se compliquer en cirrhose et entrainer un cancer du foie » soutiennent les professionnels de cette maladie.  Le virus de l’hépatite B se transmet par le sang et les sécrétions biologiques mais aussi par le biais de l’accouchement pour la transmission de la mère et de l’enfant.

DENISE ZAROUR MEDANG 
SUDQUOTIDIEN

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