Programme de prêts pour le Sénégal : Le FMI annonce une bonne nouvelle
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué ce jeudi avoir enregistré des « progrès significatifs » dans ses discussions avec le Sénégal en vue de la mise en place d’un nouveau programme de prêts. Cette annonce survient alors que le FMI mène actuellement une enquête interne afin de comprendre comment des milliards de dollars de dettes non déclarées ont échappé à sa surveillance.
Le Sénégal, confronté à une dette publique élevée, cherche activement à en maîtriser l’ampleur. Selon les chiffres du FMI, la dette du pays représentait 132 % du PIB à la fin de l’année 2024, suite à la révélation, par la nouvelle administration sénégalaise, de dettes non déclarées sous le gouvernement précédent.
Julie Kozack, directrice de la communication du FMI, a affirmé que les autorités sénégalaises et le FMI collaborent étroitement pour concevoir un nouveau programme de soutien financier, ainsi que pour prendre les mesures nécessaires afin de traiter les causes sous-jacentes de cette dette cachée. « Le FMI et le gouvernement sénégalais travaillent activement sur le développement du programme, avec des initiatives pour remédier aux causes profondes de cette dette non déclarée », a-t-elle précisé, citée par Reuters.Malgré les vulnérabilités notables de la situation économique sénégalaise, Mme Kozack a souligné que ce sont les autorités sénégalaises qui décideront de la nécessité ou non de restructurer une partie de cette dette. Une telle décision pourrait jouer un rôle clé dans l’allégement de la pression financière pesant sur le pays.
Le FMI a également révélé qu’il mène une enquête interne pour mieux comprendre comment ces dettes non déclarées ont pu échapper à sa vigilance, notamment alors que le Sénégal bénéficiait d’un prêt de 1,8 milliard de dollars qui avait été suspendu l’année dernière. Julie Kozack a déclaré : « Nous menons une enquête approfondie pour identifier les anomalies et renforcer nos mécanismes de contrôle internes ». Cette initiative vise à éviter de futurs manquements et à garantir une plus grande transparence dans le suivi des prêts accordés aux États membres.
Aida Gassama
IGFM

