Législatives anticipées du 17 novembre 2024: Macky Sall, tête de liste opte-il pour la campagne à distance ?
Le paysage politique sénégalais est en ébullition à l’approche des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
À la tête de la coalition de l’opposition Takku Wallu Sénégal, l’ancien président Macky Sall se retrouve à la croisée des chemins : doit-il revenir au Sénégal pour mener sa campagne ou rester à l’étranger pour éviter des risques judiciaires et politiques ?
Selon plusieurs sources concordantes, Macky Sall aurait choisi de diriger sa campagne depuis le Maroc, à distance, par crainte d’éventuelles poursuites judiciaires une fois de retour sur le sol sénégalais.
Macky Sall, désigné tête de liste pour Takku Wallu Sénégal, ne semble pas pressé de rentrer au pays. D’après Jeune Afrique et d’autres sources proches de l’ancien président, Sall craint que le régime en place, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, ne profite de son retour pour engager des procédures judiciaires contre lui.
Les accusations portées contre Macky Sall incluent la falsification des chiffres relatifs à la dette publique, ainsi qu’un audit sur des contrats de marchés publics signés sous son mandat.
Récemment, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont initié un audit pour réexaminer un contrat signé sous le régime de Macky Sall en faveur de la gendarmerie sénégalaise.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de dénonciation des « contrats léonins », souvent perçus comme désavantageux pour l’État et favorisant des intérêts privés au détriment du bien public.
Par ailleurs, il y a quatre jours, la ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Yacine Fall, a publié un communiqué en réaction à une altercation impliquant l’ancien président Macky Sall et une citoyenne sénégalaise. Selon plusieurs observateurs, cette déclaration a été interprétée comme une prise de position explicite contre l’ex-président, accentuant les tensions politiques déjà vives.
SOURCE LERAL