Enfermée sur elle-même en période d’hivernage : quand la cité Mbaba Guissé vit le calvaire !

Occupée majoritairement par des enseignants d’où son nom ‘‘Cité des Enseignants’’, la Cité Mbaba Guissé vit un calvaire en période d’hivernage. Pour cause, cette cité qui fait partie de la commune de Sangalkam, située à une trentaine de kilomètres de Rufisque, se retrouve enclavée du fait des difficultés d’accès liées aux pluies et aux voies impraticables.

Autour de la cité Mbaba Guissé, se trouvent plusieurs villages environnants dont Kounoune, Sagef V, Ngalap, Darou Thioub et tant de nouvelles cités. De nos jours, c’est une zone dans laquelle on note une forte attraction car sa population grandit de plus en plus. Elle ne connait pas un sérieux problème d’accessibilité et pourtant, elle propose des voies pour se rendre à Sangalkam, Rufisque, Jaxaaye, Keur Massar, Tivaoune Peulh, Lac Rose et à l’autoroute à péage. Toutefois, ces dernières sont impraticables durant l’hivernage et referme la cité sur elle-même.

Force est cependant de constater que des actes ont été posés par la population pour y remédier avec les moyens du bord. Il y a 3 ans de cela, les habitants de la cité ont battu le macadam pour montrer leur désarroi et faire entendre leur cri de cœur. Ils ont demandé à rencontrer le Président d’alors, en l’occurrence Macky Sall, pour lui exposer les problèmes auxquelles ils font face et des solutions envisagées parmi lesquelles la construction de canalisations afin d’évacuer l’eau qui commençait à prendre possession des maisons.

Cependant, les autorités compétentes, à savoir le maire de la commune de Sangalkam, Pape Sow, après son élection, n’est pas resté insensible. Ce dernier a mis en place un bassin de rétention dans le village de Kounoune, une réalisation qui, d’ailleurs, sera saluée par les habitants de la cité ainsi que des localités aux alentours. Malgré tous les efforts fournis, le bassin ne pouvait pas contenir les eaux de la pluie et engendra plus tard d’autres dégâts comme la chute du mur de l’école élémentaire de Kounoune, l’endommagement de l’axe Sagef V et Cité Mbaba Guissé. Il s’en suivi malheureusement le bouchonnement de tout accès à la cité.

Une occasion pour se faire de l’argent

L’axe Cité Mbaba Guissé en passant par Sagef V après Kounoune endommagé par les pluies, les transports en commun, en l’occurrence les bus et les mini cars, ne parvenaient plus à entrer dans la cité. Par peur d’endommager leurs véhicules, les chauffeurs choisissaient alors de stationner au niveau du garage de Kounoune. D’ailleurs, la plupart des minicars, depuis les pluies de 2023, cessé d’entrer dans la cité. Et comme dit l’adage, « le malheur des uns fait le bonheur des autres », cette situation changeait la donne car c’étaient les charretiers et les chauffeurs de «clandos» qui assuraient le transport sur l’axe Kounoune-Cité Mbaba Guissé pour un tarif de 300F sur une distance qui, dans un temps et état normal de la route, ne fait pas quinze minutes.

Une solution alternative qui pose problème

Durant l’hivernage, au niveau de chaque flaque d’eau, se trouve à coté un tas de gravats prêt à être éparpillé pour permettre aux bus de circuler. Un responsable de la cité répondant au nom de Youssouf Sakho revient sur les actes posés et nous confie qu’ils ont été chez les autorités compétentes pour les alerter sur la situation en question. Ces dernières ont promis un projet qui prend en charge la question des routes dans ces localités et qui pourrait mis en place en 2025. Entretemps, la solution alternative trouvée reste les gravats.

El Hadji Moussa Wade, chauffeur de bus de la ligne 72 et habitant du village de Kounoune, fait savoir que ce problème n’est pas nouveau et qu’il peine à perdurer. D’après lui, depuis la venue des bus de la ligne 72 en 2013 qui rallient Cité Mbaba Guissé à Guédiawaye, en passant par Sagef V, Kounoune, Keur Daouda Sarr puis Rufisque, l’état de la route se dégrade de plus en plus. Il estime que la solution des gravats n’est pas une bonne idée car les gravats versés sur la route comportent des fers, ce qui peut entrainer des pannes et endommager leur véhicule.

A ce jour, révèle-t-il par ailleurs, il y a un bus en panne à cause de cette situation. Pour lui, l’état des routes décourage ceux qui veulent déménager à la cité par peur d’avoir un problème d’accès durant l’hivernage. Que la justification soit avérée ou non, un constat demeure : la « Cité des enseignants » vit un véritable calvaire en période d’hivernage et l’accès difficile porte un lourd préjudice aux habitants. A attendant qu’une solution structurelle soit trouvée pour les résidents !

EL HADJI MALICK DIALLO (STAGIAIRE)

SOURCE : SUDQUOTIDIEN

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