Epargne national et investissements : la CDC entend jouer son rôle de catalyseur
La Caisse des dépôts et consignations (Cdc) a organisé hier, jeudi 5 septembre, un atelier de partage pour vulgariser les métiers, missions et projets de l’institution ainsi que pour les filiales. Cet événement constitue le premier jalon en perspective de l’organisation du salon national des investisseurs prévu en décembre 2024.
« A l’instar de ses consœurs du Maroc et de la France, la Caisse de dépôts et de consignations du Sénégal entend jouer pleinement son rôle de catalyseur d’épargne nationale et d’investisseurs à long terme au service de l’intérêt national ». Ces propos sont du directeur général de la Caisse des dépôts et de consignations (Cdc) Fadilou Keita qui s’exprimait hier, jeudi 5 septembre, lors d’un atelier de partage pour vulgariser les métiers, missions et projets de l’institution ainsi que pour les filiales. « C’est pourquoi avec le soutien des autres autorités et celui de la tutelle, j’ai engagé plusieurs actions et démarches visant à repositionner la Cdc comme acteur majeur du financement de l’économie, l’interlocuteur privilégié des collectivités territoriales et le soutien opérationnel du secteur primaire pour une meilleure contribution au Pib », a-t-il fait part.
Il indiquera que la répartition spéciale et égalitaire des investissements et l’engagement en faveur d’une équité territoriale porteront sur leurs actions de tous les jours. Ainsi, au regard des missions transversales de la Cdc et des enjeux socioéconomiques, il s’engage à développer des synergies à travers différents partenariats intra-Etat et à entreprendre toute initiative permettant de répondre avec efficience aux défis majeurs de la souveraineté nationale. Selon Fadilou Keita, dans ce contexte de rationalité et d’optimisation des ressources, la quête des collectivités territoriales à la souveraineté, la Cdc constitue une alternative crédible en termes de mobilisation des ressources conséquentes et accessibles pour l’économie sénégalaise face aux contraintes exogènes multiples et complexes qui limitent l’intervention de nos Etats. Par ailleurs, il souligne que cet état de fait s’est accru avec l’amorce de la politique de vulgarisation avec la loi 2017-32 du 15 juillet 2017 modifiant et remplaçant la loi 2006-04 du 04 janvier 2006 qui demeure significative en ce qu’elle permet d’intervenir avec sérénité et diligence dans plusieurs secteurs stratégiques. « Il s’agira dans ce contexte de rationalisation et d’optimisation des ressources, d’avoir une alternative crédible et surtout de discuter des enjeux et défis liés à la souveraineté économique nationale et du rôle primordial de la CDC dans la mobilisation des ressources stables destinées aux investissements stratégiques », soutient-il.
Pour sa part Fatou Kiné Diakhaté, ministre directrice de cabinet adjointe du Président de la République Bassirou Diomaye Faye pense que le modèle caisse de dépôts tel que développé dans de nombreux pays comme le Maroc est d’une grande pertinence. Selon elle, il peut constituer un véritable levier de souveraineté nationale du fait qu’il constitue un outil stratégique de financement assez novateur et particulier. Madame Diakhaté invite la Cdc à accorder une attention particulière aux secteurs de l’économie jusqu’ici peu pris en charge par le système de financement classique de l’économie tels que l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, la culture mais surtout le tourisme.
NDEYE AMINATA CISSE
SOURCE : SUD QUOTIDIEN