Le Venezuela interdit des observateurs internationaux de séjour à la veille du scrutin présidentiel
Le blocage par Caracas d’un vol transportant d’anciens chefs d’État latino-américains voulant observer la présidentielle de dimanche 28 juillet a contribué à alourdir une ambiance déjà tendue au Venezuela.
De nombreuses capitales ont protesté contre ces mesures, comme le Chili. Le président Nicolas Maduro brigue un troisième mandat face à l’ex-ambassadeur Edmundo Gonzalez Urrutia.
Les deux camps se disent persuadés de remporter le scrutin. D’un côté, le président Nicolas Maduro, 61 ans, qui s’est fait surnommer « coq de combat » depuis le début de la campagne électorale, assure que le pays est derrière lui.
De l’autre, Edmond Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui a remplacé au pied levé la charismatique cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, déclarée inéligible, s’appuie sur des sondages dont la plupart lui donnent plus de 20 points d’avance.
Parlant d’« un blocage de l’espace aérien vénézuélien », le président panaméen José Raul Mulino a accusé Caracas d’avoir empêché le décollage d’un vol commercial depuis l’aéroport de Tocumen, au Panama, vers la capitale vénézuélienne qui comptait parmi ses passagers plusieurs ex-présidents latino-américains.
Ce groupe comprenait le Panaméen Mireya Moscoso, le Costaricain Miguel Angel Rodriguez, le Bolivien Jorge Quiroga et le Méxicain Vicente Fox, tous membres de l’Initiative démocratique de l’Espagne et des Amériques (groupe IDEA) et fervents critiques du gouvernement Maduro.
« Mauvais signe pour dimanche, a réagi Vicente Fox dans une interview à l’émission mexicaine Grupo Formula. Ils nous ont fait descendre de l’avion en usant du chantage, en exerçant des pressions depuis le Venezuela ».
Mercredi 24 juillet, Diosdado Cabello, le puissant ancien vice-président – souvent considéré comme le numéro deux du pouvoir vénézuélien, même s’il n’apparait plus dans l’exécutif – avait déjà laissé entrevoir l’interdiction de séjour des anciens chefs d’État.
SOURCE RFI