Rapport – Préservation de l’emploi : Marché au ralenti
La Direction générale du Travail et de la sécurité sociale a rendu public, hier, le rapport annuel des statistiques du travail 2023. Lequel fait le point sur la situation du marché du travail en exploitant les données fournies par les inspections du Travail et de la sécurité sociale, et les institutions de prévoyance sociale.
Par Dialigué FAYE – En 2023, les inspections du Travail et de la sécurité sociale ont fait état d’un nombre total de 61 036 contrats de travail enregistrés, soit 15% de moins par rapport à l’année 2022, selon le dernier rapport annuel des statistiques du travail. Parmi ces contrats, 30 999 sont constitués de Contrats de travail à durée déterminée (Cdd), soit 50, 79%, dont 23 194 pour les hommes et 7805 pour les femmes. 19 159 contrats, soit 31, 39%, sont des Contrats de travail à durée indéterminée (Cdi) dont 12 925 pour les hommes et 6234 pour les femmes. 3856 contrats, soit 6, 32%, sont des contrats de stage dont 2212 pour les hommes et 1644 pour les femmes. S’agissant des contrats de travail saisonnier, ils sont estimés à 3230, soit 5, 29%, dont 2524 pour les hommes et 706 pour les femmes. Les contrats de travail temporaire sont évalués à 3016, soit 4, 96%, dont 2090 pour les hommes et 926 pour les femmes. Quant au nombre des contrats d’apprentissage, il tourne autour de 776 contrats, soit 1, 27%, dont 543 pour les hommes et 233 pour les femmes.
«Un des faits marquants relatifs aux contrats de travail réside dans la dématérialisation de la procédure de dépôt et de traitement de ces actes au niveau de l’Inspection régionale du Travail et de la sécurité sociale de Dakar depuis le 5 mai 2022. Ainsi en 2023, sur le total annuel sus-indiqué des 61 036 contrats de travail enregistrés à l’échelle nationale, les 32% ont été pris en charge via la plateforme de dématérialisation», souligne le document.
Sur les déclarations d’établissements auprès des services des Itss, le rapport note 2012 établissements ouverts, soit une hausse de 15% par rapport à l’année antérieure. «Ces ouvertures d’établissements ont généré 12 670 emplois ; ce qui, comparé à l’année 2022, dénote d’une évolution positive de 49%.
Les fermetures d’établissements déclarées portent, pour leur part, sur un nombre de 123 unités. Il s’agit d’un recul de 28% si on considère la situation qui a prévalu en 2022. Ces fermetures ont entraîné la suppression de 579 emplois, soit 34% de moins qu’en 2022.»
Ainsi, le «Commerce», les «Activités d’hébergement et de restauration» et la «Construction» ont été plus concernés par les fermetures d’établissements avec respectivement 31 établissements, (soit 25,20% du total), 27 établissements (soit 21,95% du total) et 21 établissements (soit 17,07% du total). Ces branches ont enregistré des pertes d’emplois respectives de 26,25%, 19,34% et 8,64% du total.
579 emploits perdus
En matière de garantie des droits, il apparaît que «5275 établissements, comptant une population de 103 956 travailleurs, ont été contrôlés par les Itss. Parallèlement aux contrôles, 17 089 consultations ont été menées dont 227 consultations écrites et 16 862 consultations orales».
Au chapitre du dialogue social et de la gestion des relations professionnelles, «253 élections de délégués du personnel ont été enregistrées par les Itss, avec comme résultats 1367 délégués élus dont 17, 19% sont des femmes.
Les séances de tentatives de conciliation tenues au niveau des Itss ont concerné 3318 travailleurs et abouti à des conciliations totales dans 50% des cas. Les transactions financières qui en ont résulté, ajoutées à celles issues des conciliations partielles, ont donné lieu au paiement d’un montant de 537 millions 184 mille 916 francs Cfa sur les droits dus.
Les procédures de séparation à l’amiable conduites différemment ont de leur côté entraîné l’acquittement d’une somme de 6 milliards 1 million 652 mille 317 francs Cfa au profit des 860 travailleurs impliqués.
En plus des conflits individuels, 57 conflits collectifs gérés par les Itss dont 42 réglés, 12 non réglés et 3 en instance, ont été enregistrés en 2023».
S’agissant de la protection sociale, les statistiques provenant de la Caisse de sécurité sociale renseignent de 1316 déclarations d’accidents du travail et de maladies professionnelles dont 1 mortel, 3 avec Incapacité permanente partielle (Ipp) et 1312 sans Ipp.
Pour ce qui est du régime de retraite géré par l’Ipres, il est comptabilisé 39 127 entreprises adhérentes et 430 436 travailleurs participants.
Concernant l’assurance maladie obligatoire, les données quasi exhaustives disponibles portent sur l’année 2022. Au regard de ces statistiques, il existe au Sénégal 3982 entreprises adhérentes aux Ipm et 149 569 travailleurs salariés déclarés auprès de ces Ipm par leurs employeurs. Enfin, le rapport indique qu’au terme de l’année 2023, «62 comités d’hygiène et de sécurité du travail ont été installés par les inspections du Travail et de la sécurité sociale».