Sessions préparatoires des états généraux des transports publics: Un pas décisif vers un système de transport inclusif et durable
Le gouvernement se dit prêt à aller vers des états généraux pour bâtir un système de transport plus efficace, plus inclusif et plus respectueux de l’environnement pour tous les citoyens. Ainsi, en présidant hier le lancement des sessions préparatoires de ces assises, le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens a souligné l’importance de ces discussions pour l’avenir des systèmes de transport terrestre et aérien au Sénégal. «Aujourd’hui, nous nous engageons dans des discussions cruciales pour l’avenir de nos systèmes de transport terrestre et aérien. Ce séminaire marque le début d’un dialogue essentiel qui façonnera les politiques et les initiatives à venir dans ce domaine vital pour notre pays et nos concitoyens», a déclaré Malick Ndiaye à l’ouverture de cette rencontre de 4 jours qui rassemble des structures étatiques, des professeurs d’université, ainsi que des acteurs d’autres ministères concernés par les transports routier, ferroviaire, aérien et maritime.
Dans le cadre du Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère, porté par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, le gouvernement ambitionne de faire du secteur du transport un moteur essentiel de la croissance économique et de création d’emplois. «Nous sommes donc à un moment charnière où les défis et les opportunités sont nombreux : du financement des infrastructures à leur gestion, de la qualité à l’interopérabilité des systèmes de transport, de la digitalisation à la sécurité routière. Nous devons élaborer des stratégies qui non seulement répondent aux besoins présents, mais préparent également nos systèmes de transport pour les générations futures», a affirmé Malick Ndiaye, précisant que les états généraux des transports se veulent une plateforme d’échange d’idées, de collaboration et d’action concertée pour surmonter les dysfonctionnements actuels du secteur. «Ils représentent un bel exercice pour réfléchir collectivement sur ces dysfonctionnements et autres maux du transport, et des conséquences qu’ils ont dans nos activités quotidiennes», a souligné M. Ndiaye. Selon lui, ce premier séminaire du 18 au 23 juillet 2024, destiné à harmoniser les positions des structures de l’Etat, est perçu comme une étape-clé pour identifier des solutions prometteuses et adaptées aux besoins des Sénégalais. «Je reste convaincu qu’avec ce premier séminaire des acteurs étatiques, nous arriverons à identifier des pistes de solutions prometteuses, des propositions et recommandations pertinentes, ambitieuses et adaptées aux besoins actuels et futurs de nos concitoyens», a ajouté le ministre, indiquant qu’un second séminaire est prévu du 5 au 8 août 2024 et qui sera élargi aux acteurs du transport, aux partenaires sociaux et autres parties prenantes pour recueillir leurs sentiments et recommandations sur les maux actuels du secteur des transports et les solutions envisageables. «A partir de ce moment, je pense que nous aurons passé ensemble en revue l’ensemble des problématiques et identifié les points d’accord, ainsi que les points de divergence», a-t-il expliqué.
«Bâtir un système de transport efficace et inclusif»
Malick Ndiaye a également exhorté les participants à échanger sans concession et à explorer des solutions novatrices pour trouver les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public. «Nous pouvons bâtir un système de transport plus efficace, plus inclusif et plus respectueux de l’environnement pour tous les citoyens», a conclu Malick Ndiaye.
Quant à Valdiodio Ndiaye, directeur des Transports terrestres et rapporteur de la session dédiée à la «mobilité urbaine et rurale», il a présenté un aperçu des projets en cours. Actuellement, dit-il, le Sénégal ne dispose que d’un seul Centre de contrôle technique, mais un projet ambitieux prévoit la «création de 17 nouveaux centres». «Le renouvellement du parc automobile a aussi été un élément qu’il fallait mettre au niveau du Code de la route, en plus de l’introduction des transports de masse, tels que le Brt et le Ter», a-t-il expliqué. Un des sujets qui seront également abordés lors de ce séminaire, est le permis à points qui, dit-il, nécessitera un dispositif de gestion rigoureux. «L’objectif, c’est de mettre un peu de coercition de telle sorte qu’on mette chaque conducteur en face de sa propre responsabilité et de ses propres actes», a-t-il affirmé.
Par Ousmane SOW