Après la réponse du Hamas, l’accord sur une trêve à Gaza reste introuvable
Au Proche-Orient, le Hamas a donné sa réponse aux États-Unis au sujet de l’accord de trêve avec Israël. Washington l’examine. L’État hébreu reste silencieux alors que la presse israélienne affirme que le Hamas a rejeté le plan. Le mouvement islamiste palestinien précise que sa réponse est « responsable, sérieuse et positive » et qu’elle « ouvre la voie à un accord ».
La confusion est totale. Les positions des principaux acteurs engagés dans ces négociations pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens restent en effet ambiguës.
Alors qu’Antony Blinken effectue ce 12 juin une nouvelle tournée au Moyen-Orient, le Hamas dit que sa réponse est positive, mais ce n’est pas un oui catégorique et définitif.
Le groupe armé palestinien aurait apporté des amendements à la proposition initiale, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.
Le Hamas a appelé à un « arrêt total de l’agression » israélienne à Gaza et proposé « notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza », selon une source au fait des discussions.
Parmi les demandes du Hamas, « certains changements sont réalisables, d’autres ne le sont pas », a dit M. Blinken. « Voici, en résumé, où nous en sommes : il y avait sur la table un accord qui était presque identique à ce que le Hamas avait défendu le 6 mai. Un accord soutenu par le monde entier, un accord accepté par Israël, et auquel le Hamas aurait pu répondre d’un seul mot : « Oui ». Au lieu de ça, il a attendu presque deux semaines et a proposé davantage de changements, dont certains vont au-delà des positions qu’il avait prises et acceptées », a tancé Blinken. « Je pense que ce fossé peut être comblé », a toutefois indiqué le responsable américain, avant d’ajouter: « cela ne veut pas dire qu’il sera comblé car, en fin de compte, c’est le Hamas qui devra décider ».