Début d’extraction du pétrole du champ de Sangomar : Le sénégal va rembourser 70% sur les investissements avant le partage de la production.
C’est un jour historique pour le Sénégal qui vient de franchir un cap important dans le cadre de la production du pétrole notamment avec le bloc de Sangomar.
Une réussite dont peuvent se réjouir PETROSEN, l’État du Sénégal, et les principaux sous-traitants internationaux dans ce projet pétrolier avec une capacité nominale de 100 000 barils par jour.
Woodside, la compagnie australienne a annoncé ce mardi le début de l’extraction du pétrole du champ pétrolier, Sangomar. Le premier projet pétrolier offshore qui va permettre de produire un nombre conséquent de barils.
En effet, il sera difficile pour les acteurs économiques de pouvoir déterminer à l’avance le prix du baril du pétrole. Par rapport au cours du marché international, il ne sera pas facile de définir le prix.
C’est pourquoi on parle souvent de la fluctuation ou de la volatilisation du prix du baril. C’est un prix qui varie selon le contexte économique mondial.
A chaque fois qu’il s’agit de vendre un baril de pétrole, il faut se conformer aux standards internationaux.Comme nous le constatons, par rapport à la production de baril, on note que chaque jour, il y a des activités qui se déroulent sur toute la plateforme pétrolière.
Chercheur dans le secteur extractif particulièrement, celui du pétrole, Moussa Oumar nous explique que du point de vue technique, on ne peut pas faire de l’économie du pétrole qui se trouve dans les gisements.
« Chaque jour, on doit évidemment produire le maximum de barils possibles. On dit que le pétrole est une énergie fossile contenue dans les roches. Donc, c’est difficile de faire le travail d’économie à ce niveau.
Selon les estimations, la capacité de production du bloc de Sangomar est d’environ, 100 000 barils par jour. L’idée, selon l’opérateur Woodside, c’est d’informer sur le démarrage de la production ».
C’est clair que Woodside Energy parle d’un pas très important dans l’exploitation de ce gisement de Sangomar. Dès lors, c’est à partir de l’exploitation que la production de barils pourrait donc voir le jour.
Selon le chercheur, M. Oumar, au démarrage de la production, ce qui reste c’est « la perception des recettes, les remboursements des coûts. Dans les prochains jours, il s’agira de voir comment rembourser les opérateurs, les parts alloués à l’Etat du Sénégal, celle de partenaires etc ».
En réalité, dans ce contrat de recherche et de partage de production entre le Sénégal et la compagnie pétrolière, c’est le niveau de productions journalières qui est convoqué. En fonction du nombre de barils, il faudra alors savoir quelle sera la part de l’Etat et celle de la compagnie pétrolière.
Mais bien avant cela, il faut convenir du coût pétrolier. Il faut, de la part de l’Etat, rembourser les opérateurs à travers leurs dépenses d’investissements.
Après pratiquement 10 ans de recherches, d’exploration et de développement de plateformes, l’heure est au remboursement.
D’après Moussa Oumar qui nous expliquait les étapes d’après ce pas de géant dans le recherche et le partage de production, « ce remboursement tourne autour de 70% ».
D’ailleurs, c’est ce qui est indiqué dans l’article 34 du code pétrolier. Une fois ce remboursement fait, le partage va débuter en fonction du nombre de barils produits (40% pour l’Etat du Sénégal et 60% pour la compagnie pétrolière).
Cependant, ce remboursement des coûts de production ne se fera pas en un seul temps mais à travers un échelonnement. Il y aura effectivement des barèmes à cet effet.
Rappelons qu’au niveau du partage de production, l’Etat pourrait percevoir des impôts sur le revenu des sociétés étrangères à hauteur de 30% mais aussi, la redevance sur la production totale qui tourne entre 2 à 8%.
SOURCE DAKARACTU