AIBD – El Malick Ndiaye sur le Pèlerinage à La Mecque : «S’il y a des couacs, des têtes vont tomber, à commencer par le ministre»
Pour un bon déroulement du Pèlerinage à La Mecque, les ministres des Affaires étrangères et des Infrastructures, des transports terrestres et aériens ont effectué hier une visite de terrain au niveau de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass.
Ces derniers, qui ont effectué le «trajet du pèlerin», ont donné un satisfecit aux organisateurs, tout en leur demandant de bien veiller au bon retour des pèlerins.
Par Alioune Badara CISS – Les vols à destination de Médine pour convoyer les pèlerins se poursuivent sans couacs. El Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, assure que les craintes ont été dissipées suite à la réunion interministérielle sur le pèlerinage.
A l’en croire, les injonctions du Premier ministre à l’endroit de toutes les parties prenantes ont porté leurs fruits. «Le mot d’ordre cette année, c’est un Hajj zéro couac.
A partir de ce moment, nous sommes condamnés à redoubler d’efforts et à travailler ensemble pour réussir l’édition 2024, qui a certaines particularités», note-t-il.Aujourd’hui, renseigne le ministre, le Sénégal va effectuer le pèlerinage avec deux compagnies aériennes différentes.
«Donc, c’est une situation exceptionnelle qui a nécessité des mesures exceptionnelles. L’Anacim a fait tout ce qu’il fallait, la haute autorité pareil, les Forces de sécurité de tous bords, police, Douanes, gendarmerie, le personnel de santé, mais aussi le directeur de l’Aibd et les autres acteurs ont tous joué leur rôle.
Il y avait des craintes à la fois sur les compagnies aériennes, particulièrement sur Air Sénégal, à faire toutes les diligences nécessaires pour disposer des avions, mais surtout des autorisations.
C’est ce matin-même que nous avons reçu le deuxième avion. Ce qui est important, nous avons reçu les plans de voyage des deux compagnies, à l’aller comme au retour. Donc nous les exhortons à respecter ce planning», invite El Malick Ndiaye.
Selon lui, si le planning est respecté, il y aura zéro problème. «Nous sommes convaincus que la Direction générale au pèlerinage a pris toutes les précautions nécessaires au niveau de l’Arabie Saoudite.
Donc, nous pensons que les mesures ont été prises. On nous a donné le matériel qui se trouvait à l’aéroport Léopold Sédar Senghor que nous avons mis à la disposition de 2As et aujourd’hui, ils viennent de nous confirmer qu’avec ce matériel-là, ils peuvent assurer les opérations du Hajj.
Encore une fois, nous insistons sur le retour des pèlerins et je vais encourager en attendant le retour», note-t-il.Il insiste sur l’organisation du pèlerinage. «Toutefois, si cela ne se passe pas très bien, des sanctions vont tomber.
Le Premier ministre a été clair : s’il y a des couacs, des têtes vont tomber, à commencer par le ministre. Ça veut dire que nous n’avons pas droit à l’erreur.
A partir de ce moment, nous allons suivre et surveiller pour nous assurer du bon déroulement du Hajj, du début à la fin. Et ensuite, nous ferons vite l’évaluation pour nous mettre à la préparation de l’édition 2025», enchaîne le ministre.
Pour y arriver, il multiplie les conseils : «Nous alertons et invitons tous les Sénégalais qui n’ont pas de statut de pèlerin à s’abstenir de vouloir profiter de leur voyage à La Mecque pour le Oumra pour se greffer aux pèlerins et participer au Hajj, parce que l’Arabie Saoudite a pris toutes les dispositions nécessaires et des sanctions très dures qui peuvent aller jusqu’à trois mois d’emprisonnement et une amende de 10 000 riyals par rapport aux faux pèlerins.»
En écho, Mme Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, qui a parcouru le trajet des pèlerins, refait le film : «du moment où ils descendent des véhicules pour venir à l’aérogare, en passant par tout le processus d’enregistrement de la police, des Douanes, de la gendarmerie, j’ai tout fait.
Et nous avons tous les services qui ont travaillé ensemble en synergie pour faciliter le processus. Nous avons vu aussi que l’espace est assez étendu et qu’il y a assez de chaises, ils sont vraiment passés aux détails.
Cette année, nous avons deux compagnies aériennes, Flynair et Air Sénégal. Donc, cela veut dire qu’il fallait augmenter l’accès, la logistique de l’enregistrement, il fallait augmenter le couloir où passent les pèlerins. Nous avons passé en revue tout le dispositif qui a été mis en place et nous sommes vraiment impressionnés par ce qui a été fait», a déclaré Mme Yassine Fall.
Elle a également insisté sur l’étape du retour qui est aussi importante. «Car lorsque les Sénégalais qui ont effectué le Hajj vont finir, nous attendons des compagnies aériennes que les pèlerins rentrent chez eux à temps.
Nous attendons à ce que les plans de vol soient respectés et que cette fois-ci, on n’ait aucun pèlerin qui soit laissé en rade ou qui reste en arrière parce que le vol a tardé.
A cela s’ajoute tout un système de traduction pour permettre à l’ensemble des pèlerins de pouvoir comprendre. Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu sur place.
Chaque compagnie a signé un cahier des charges et les pèlerins qui seront victimes de manquements pourront poursuivre les facteurs», ajoute-t-il.