Canicule à Kolda : Étouffement, déshydratation, insolation, inquiétude…

Le réchauffement climatique devient de plus en plus une réalité à Kolda, en témoigne de la forte canicule en cette période de l’année. Ainsi, avons-nous donné la parole aux populations qui se disent étouffées, déshydratées par la chaleur.

À cela, il faut ajouter les nombreux risques d’insolation qu’encourent les citoyens. Et cette situation engendre une inquiétude auprès des individus interrogés.

Pour rappel, ces derniers jours, le mercure a affiché plus de 43 degrés avec un vent chaud et sec jour et nuit constituant un danger pour la santé des personnes âgées.

À cet effet, les fouladounabé n’ont jamais connu une chaleur pareille ou ne s’en rappellent pas. En ce sens, nous avons interrogé M. Diallo, technicien supérieur en santé, qui conseille aux populations de boire beaucoup d’eau et éviter de s’exposer trop au soleil.

D’ailleurs, la météo a averti les populations de la vague de chaleur qui prendra fin ce 23 avril prochain. Pour Moussa Banora, la cinquantaine, « nous n’avons jamais vécu une chaleur pareille. Et je ne me rappelle pas d’une telle canicule depuis ma naissance.

À la limite, c’est insupportable pour tout le monde, surtout pour les vieilles personnes. » Dans la foulée, il pointe du doigt « la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre, la rareté des pluies. »

Au bord du fleuve Casamance au niveau de Kolda, nous avons observé le comportement des oiseaux, des ovins, des bovins. Ainsi, nous avons constaté que de nouvelles espèces viennent à la recherche de l’eau et d’un milieu de reproduction car nous pensons que leur habitat naturel aurait été détruit par les changements climatiques.

C’est pourquoi aujourd’hui, les berges humides sont prises d’assaut par les animaux. À côté de cette remarque, Aminata jeune mère de dire : « nous avons passé le Ramadan dans une forte chaleur, mais je pensais que c’était fini car on peut boire actuellement. Mais c’est la pire chaleur que nous allons vivre après la Korité. Et je rappelle que j’ai du mal à dormir car mon enfant passe tout son temps à pleurer à cause de la chaleur. Pour dire vrai, nous étouffons et cela nous inquiète beaucoup… »

Tous les indices montrent que les fouladounabé doivent se préparer à vivre avec les réalités du changement climatique. Et pour pallier à celà, il faudra se tourner vers une politique de reboisement, de désensablement ou de dragage du fleuve, sinon il faut faire avec. M Diallo, technicien supérieur en santé formé au Burkina Faso estime qu’il faut boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation.

À ce titre, il conseille :  » j’invite les populations à se rafraîchir souvent, à éviter de se mettre sous le soleil ou faire ses travaux pendant la nuit. En ce sens, je rappelle qu’avec la canicule il y a des risques de mélanomes ou d’insolations dangereux pour la santé.

Aux personnes âgées, je pense qu’il faudrait qu’elles restent sous l’ombre en buvant beaucoup d’eau… » Les vagues de chaleur alertées par le service de la météorologie couplé d’une explication sanitaire deviennent récurrents.

DAKARACTU

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