Le Venezuela accuse les États-Unis
Les autorités vénézuéliennes ont vivement réagi au communiqué du département d’État des États-Unis, critiquant le processus de dépôt des candidatures présidentielles dans le pays caribéen. La candidate de la coalition d’opposition n’a pas pu s’inscrire, entre autres obstacles. Les condamnations internationales s’enchainent et côté vénézuélien, le Conseil national électoral (CNE) a répondu à Washington via un communiqué assassin.
Avec Alice Campaignolle correspondante RFI à Caracas,
Selon le CNE, l’objectif des États-Unis serait de « discréditer l’une des institutions les plus solides de la robuste démocratie vénézuélienne ». Pourtant au Venezuela, le pouvoir électoral est l’objet de vives critiques depuis des années, accusé de manquer d’impartialité. Dans son communiqué, le CNE affirme ne pas pouvoir être rendu responsable des « incapacités personnelles de quelques individus » qui pensent être au-dessus des lois. C’est une référence claire à Maria Corina Machado, la leader de l’opposition, inéligible. Mais le nom de sa remplaçante n’a pas pu être non plus inscrit sur la liste des candidatures, sans explication. C’est finalement le troisième choix de l’opposition qui a pu être enregistré, la candidature d’Edmundo Gonzalez Urrutia, un ancien ambassadeur et politologue. En parallèle, Manuel Rosales, un poids lourd de l’opposition, s’est également inscrit pour, selon lui, proposer une solution alternative. Mais sa candidature a suscité de la méfiance au sein de l’opposition, certains soulignant ses contacts réguliers avec le pouvoir depuis qu’il est gouverneur.
Ainsi le pouvoir choisirait, selon les États-Unis, les opposants qui pourraient aller à la présidentielle, des candidats avec lesquels Nicolas Maduro se sentirait à l’aise pour gagner. Les sanctions économiques américaines qui pèsent sur le pays avaient été allégées pendant six mois mais à la condition que soient organisées des élections libres. On saura fin avril si les États-Unis maintiennent cette levée des sanctions.